samedi 24 août 2024

Au moment où Jésus est venu me sauver, j'étais au plus bas, je venais de commettre l'irréparable.

Au moment où Jésus est venu me sauver, j'étais au plus bas, je venais de commettre l'irréparable. Mais face à l'amour de Dieu, rien n'est irréparable.

Ce témoignage, j'aurais voulu ne jamais le faire. Ce témoignage me coûte atrocement.....j'ai été sauvée en 2019 mais nous sommes aujourd'hui en 2024, et c'est seulement aujourd'hui que je trouve la force d'y faire face....

Ce témoignage n'a presque jamais vu le jour car il demande à ce que je me dépouille de moi-même. Le Saint-Esprit m'a mis à coeur de le partager il y a plusieurs mois déjà, voire quelques années maintenant. Mais j'ai lutté, et lutté....j'ai dit à Dieu : "mais je vais creuser ma propre tombe, Seigneur! N'entends-tu pas toutes les critiques à mon encontre ?", et Il m'avait longtemps répété : "que celui ou celle qui veut me suivre porte sa croix"...ou encore : "il faut que tu sois ensevelie avec Christ", "si le blé ne tombe en terre, il ne peut porter du fruit" ....Mais j'ai lutté encore.......et encore........

J'ai toujours voulu raconter ce que Jésus a fait dans ma vie mais chaque fois, je parlais beaucoup pour ne rien dire au final. Je ne comprenais pas. Dans tous les témoignages de personnes qui m'ont touchées, je pouvais entendre plus ou moins le même schéma : "avant j'étais alcoolique, par exemple, et Jésus m'a sauvé de mon addiction...."

ET moi, je ne comprenais pas, je sais que Jésus m'a sauvée de tout un tas de choses, même de la mort, mais je me perdais à chaque fois dans mon récit. Et puis un jour, j'ai lu dans la Bible : "Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde." Proverbes 28:13-14 

Il y a aussi un autre verset qui m'a parlé énormément : "celui qui veut sauver sa vie la perdra. Mais celui qui perdra sa vie à cause de moi, la retrouvera." Matthieu 16:25

Même si j'ai été touchée par ces paroles, j'ai continué de lutter. Souvent je disais à Dieu : "Mais t'as vu Dieu ? Chaque fois que je parle de toi, j'ai l'air d'une personne vraiment imbue de moi-même, je me prends pour un sage qui croit détenir un bout de vérité ...! Je suis orgueilleuse....et je dis des choses, mais je continue de tomber.....et si j'étais la pharisienne...? Et si j'étais celle qui prêche mais qui n'applique rien de ce qu'elle prêche...? Dieu, tu vas donner raison à toutes ces personnes qui n'attendent que ma chute et qui se réjouissent de chacune de mes chutes....!" ET puis, Il m'a répondu dans cette douceur infinie qui lui ressemble tant : "Laisse-les voir tes faiblesses. C'est dans tes faiblesses que Christ est glorifié. C'est dans tes faiblesses, qu'on peut voir ce que Moi, Je fais en toi.....c'est toi, le témoin...et c'est en voyant le changement que chacun peut s'identifier et se dire : s'Il l'a fait pour elle, alors Il peut le faire pour moi."


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Jésus m'a sauvé en 2019, quand j'étais au plus bas. J'ai toujours voulu être maman et j'ai toujours pensé que j'étais faite pour être maman. Même étant enfant, les enfants me fascinaient. J'ai toujours voulu être l'oeil attentif aux enfants lorsque personne ne les regardait. Je me suis toujours dit que j'étais une passionnée parce que j'ai toujours été incapable de faire une chose qui ne me prenait pas aux tripes. J'avais ce besoin viscéral d'être portée par la passion..autrement c'est difficile pour moi de m'intéresser aux choses. Mais comme je n'avais toujours pas découvert l'objet de ma passion, j'ai accumulé les échecs. Rien ne m'intéressait. Je croyais que j'étais faite pour être maman et pourtant.......

......Et pourtant, après un accouchement difficile où on a frôlé la mort avec mon fils, il m'a fallu des années, de longues années pour retrouver mes pleines capacités.... J'étais vraiment au plus bas.....je pleurais tout le temps, j'étais dans un gouffre sans fond, un désespoir sans nom.....si bien que dès que je prenais mon fils dans mes bras, il se mettait souvent à pleurer au désespoir.......et j'entends à nouveau ses cris de détresse.........

J'étais incapable de rassurer mon fils. Et plus il pleurait, plus je partais en éclats à l'intérieur de moi....ne comprenant pas pourquoi dès que je le prenais dans mes bras, il se mettait à pleurer..... on est entrés dans un tel cercle vicieux..... les critiques pleuvaient.....je savais que quelque chose n'allait pas bien, surtout après avoir visionné un reportage sur la dépression post-partum. Je me suis tout de suite vue dans chacun des symptômes décrits mais je ne pouvais rien dire à personne. Je n'avais personne........étant déjà une personne souffrant d'un manque de confiance en soi bien plus que visible, les jugements ont vite été faits.....je me suis toujours dit : "ça ne sert à rien de parler, si je parle, ce serait me justifier, et si je me justifie c'est que j'ai quelque chose à me reprocher".

Et l'enfer était à son comble......ayant si peur de la moindre critique, ayant peur du moindre conflit, j'ai préféré rester cloitrée dans ma chambre. Au moins là, je n'étais pas offensée par les sarcasmes à répétition...au moins là, je n'avais à entrer dans aucun conflit malgré chaque provocation....ce n'est pas nécessaire...pourquoi répondre... ? Mais je faisais souffrir énormément mon fils,....au-delà de ne pas savoir le rassurer, je ne pouvais l'emmener nulle part. Ce qui a amplifié les pleurs dans mes bras.

J'ai toujours rêvé d'être maman, et j'ai été incapable d'être la maman que j'aurais voulu être avec mon premier enfant. Mon fils, je l'ai tant voulu, tant désiré mais je ne pouvais même pas lui communiquer le bonheur, la joie.......il nous arrivait de vivre en duo des moments magnifiques mais ça ne durait jamais vraiment longtemps.....Dieu m'a sauvé quand j'ai été au plus bas. Tout était contre moi, je ne croyais même pas en moi. Lui, Il était là, envers et contre tout. Il m'a sauvé moi, moi qui étais au plus bas......je ne croyais même pas en moi, mais Lui, Il m'a montré qu'Il était là. Il continue de me montrer qu'Il m'aime et Il m'apprend chaque jour à m'aimer telle que je suis.


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Jésus est venu me sauver, alors que je venais de commettre l'irréparable. Comme si mon profond mal-être ne suffisait pas, une couche a encore été rajoutée après ça. Lorsque mon premier né avait à peine 6 mois, je venais d'apprendre que j'étais à nouveau enceinte de quelques semaines,...En janvier 2019, j'ai avorté. J'ai mis fin à la vie d'un bébé qui n'a jamais pu voir le jour... Ça me coûte énormément de partager ce témoignage, parce que non seulement, je n'ai jamais pu honorer ce petit bébé, qui était pour moi au moment de cet acte horrible, du moins dans mon cœur et dans ma conscience, un être humain.... Pas un fœtus ou une "chose", comme le monde veut faire croire, pour rendre ça plus acceptable..., mais un être humain. Je me dis, ce n'est certainement pas pour rien que notre conscience "crie" pile au moment où on se met à le commettre que quelque chose ne va pas, que ce n'est pas normal.... C'est un sujet tellement tabou....

Et pourtant, j'aurais pu me justifier de mille manières. Au moment de mon premier accouchement, difficile, les médecins m'ont bien prévenu qu'il était capital de ne pas tomber enceinte, du moins pas avant deux ans après cette césarienne d'urgence....

J'aurais pu me justifier de mille manières. C'est à la suite d'un oubli d'une pilule que je suis tombée enceinte......

J'aurais pu me justifier de mille manières. J'ai vu deux médecins différents avant de prendre la décision d'avorter et le premier m'a dit : "oui, je risque ma vie si je garde cette grossesse, mais on va remettre ça entre les mains de Dieu", et moi qui étais à ce moment là athée, Dieu n'était personne pour moi. "Mais quelle folie !" me suis-je dit dans ma tête.

Alors, j'ai bien pris la peine de voir un autre médecin, qui appuierait le fait que c'était une grossesse plus que risquée. Et qui ajouterait qu'après une césarienne en urgence et une hémorragie comme j'ai eues, bébé comme maman risquaient d'y perdre la vie... Alors, j'ai été rassurée de prendre cette décision. Mais à quel prix ?

Vraiment au moment où le médecin prend ses outils, j'avais envie de crier de laisser tomber. J'ai même chuchoté et répété aux deux sages femmes qui me tenaient la main, est-ce trop tard si je dis :"je veux qu'on arrête tout ?"

L'une d'entre elles par compassion a caressé longuement mon bras mais d'une douceur tellement infinie que je ne pouvais m'empêcher d'imaginer qu'elle était en train de me dire sans passer par les mots :"moi je te comprends". Non pas qu'elle comprend ou acquiesce mon acte mais de ce que je saisissais, c'était comme me dire: "je comprends tellement que c'est certainement la plus difficile des positions"....

Et le médecin m'a répondu: "c'est comme vous voulez"... Et moi, je suis au milieu de ce tourment me rappelant une fois de plus que mon plus gros défaut c'est d'être indécise... Je n'ose plus rien avancer après les deux fois où j'ai chuchoté : "c'est grave si on arrête tout ?" Durant tout le processus, mes larmes coulaient dans le silence.... Mon cœur me criait que je venais de commettre l'irréparable..... C'est un sujet tellement tabou.... Peu de femmes avoueraient que c'est ce que l'on ressent quand on avorte.....enfin, je ne suis pas dans le coeur des autres femmes. En tout cas, c'est bien ce que je ressentais dans le mien.


Pour pouvoir faire le deuil de ce bébé qui n'a jamais pu voir le jour, j'ai dû lui donner un nom. Quelle ironie ! Je ne sais même pas pourquoi je l'ai appelé "Mikanto Tiaiko". Ce qui signifie : "Mikanto = qui se pare de splendeur, et Tiaiko = qui aime MA vie"... Quelle ironie! Je ne sais plus si c'est parce que je culpabilise mais il me semble que Dieu m'a dit dernièrement "qu'elle m'aime et qu'on se reverrait"......


Je fais ce témoignage, non pas pour forcer qui que ce soit à penser comme moi. Chacun est libre de sa vie, chacun est libre de ses décisions. Il y a seulement quelques jours, le Saint-Esprit m'a fait réaliser que l'une des formes d'amour les plus puissantes, dont Dieu a fait preuve, c'est de laisser à chacun le libre arbitre, même au prix de Sa vie. Il m'arrive de me dire que j'aurais aimé rencontrer une femme qui ne se cache pas et qui avoue sincèrement ceci: "au moment où on le fait notre conscience crie que ce n'est pas normal, que quelque chose ne va pas... Et pire encore, après cet acte, nous allons d'une manière ou d'une autre, en vivre les conséquences.... C'est bien là, l'objet de mon témoignage. Je ne peux pas tout raconter parce que je fais encore face à certains combats mais ce témoignage-ci en tout cas peut se conclure ainsi :

"Dieu m'a sauvé alors que j'étais au plus bas. Dieu m'a PARDONNÉ et m'a AIMÉ alors que je venais de commettre l'irréparable. Quand il n'y avait personne, Lui était là. Même quand je n'ai pas cru en moi, Lui a posé Ses yeux sur moi. Et alors que je n'étais pas la maman que j'aurais voulu être....et face aux critiques les plus vives, Lui a eu cet humour de me donner, deux ans plus tard, des jumeaux. Ce Dieu, il prend les choses folles du monde pour confondre les fortes. Il mise sur celui ou celle sur qui personne ne miserait. Il choisit le rebut de la société et fait de la pierre rejetée, la principale de l'angle. IL fait ce qu'Il veut avec qui IL veut, tant qu'on lui donne tout. Ce qu'Il veut c'est un coeur disposé et repentant. Et à partir de là, IL fait tout ce qu'Il veut et rien ne Lui est impossible."


https://www.youtube.com/watch?v=YjF7vSAauD4


Il y a cette chanson qui parle d'amour injuste qui me touche tant les paroles parlent de mon vécu.... Dans la période la plus sombre de ma vie, alors que tout tombe en miettes et que moi-même j'ai voulu en finir, Jésus s'est révélé à moi. À partir d'une vidéo où une personne reçoit le baptême du Saint-Esprit (dans le film The Life de The Last Reformation), à l'intérieur de moi j'ai crié : "c'est ce qui m'a manqué toute ma vie, moi aussi je veux ce Jésus!" et là durant deux mois, j'ai enchaîné les enseignements qui parlent de Jésus. Chaque fois que mon fils faisait sa sieste, dans mes bras, je regardais des enseignements sur Jésus. Après ce qui nous est arrivé, je ne sais pas si c'est mon fils ou c'est moi, mais toutes ses siestes, il les faisait dans mes bras. C'était d'ailleurs les seuls moments qu'on avait, rien qu'à nous. Chaque nuit, j'ai rêvé de Jésus. Avant de décider de donner sérieusement ma vie à Jésus, les rêves étranges se multipliaient. Je me sentais menacée. Jusqu'à voir de gros chiens à 3 têtes et le diable lui-même la veille de mon baptême, disant :"je vais te détruire si tu continues" et moi j'ai répondu : "fais ce que tu veux, peut-être que je ne suis rien, mais mon Dieu est tout et peut tout". Et apparemment Jésus était derrière moi lorsque j'ai dit ça et le diable n'a rien pu faire. J'étais moi-même étonnée. Je ne savais pas que j'avais cette foi-là. Et puis j'ai compris que la foi est un don de Dieu. Ça ne vient pas de moi. J'ai reçu le Saint-Esprit un mois avant mon baptême. J'ai rêvé de ce chien à 3 têtes qui me menaçait, puis je me suis comme laissé tomber d'un gratte-ciel, et levant mes bras au ciel, j'avais les mains en feu et j'ai commencé à voler. Me rappelant d'une émission d'EMCi sur le baptême du Saint-Esprit que j'ai visionnée la veille de ce rêve, j'ai commencé à parler en langues dès que je me suis réveillée, il faisait encore nuit. Et je ne me souviens pas avoir arrêté. Je ne me souviens même pas que je m'étais endormie et je me suis surprise le lendemain matin en train de me réveiller comme si j'ai dormi dans du coton. Après ça, je voulais revoir le film "La passion du Christ", puis je ressentais le besoin de lire la Bible dès que je pouvais. J'ai pu lire la totalité de la Bible en quelques mois et c'était bien la première fois de ma vie que j'ai compris ce que je lisais. J'étais étonnée. Avant, je ne comprenais rien de la Bible. Pour moi, c'était un livre qui ne raconte que du charabia. Et là je me dis, ça ne peut être que le Saint-Esprit. Le mal-être a commencé à me quitter petit à petit. J'ai commencé à vivre cette Paix qui surpasse les circonstances les plus tragiques. Non pas que la vie est devenue facile mais malgré les circonstances, cette paix ne m'a pas quitté. Je ne ressentais pas le besoin de répondre à tout va....Il m'a libérée des offenses....les épreuves sont toujours là, les difficultés sont là,....après avoir surmonté certaines épreuves, d'autres apparaissent...mais je comprends qu'elles sont faites pour apprendre la persévérance dans la foi, pour me rapprocher chaque jour de mon Dieu, Jésus, Saint-Esprit et compter sur Lui en toutes circonstances. Je ne suis plus seule. Merci Jésus de m'avoir sauvé ! Que toute la Gloire te soit rendue! 💝


vendredi 23 août 2024

Avant de sauver mon âme, Jésus a sauvé ma vie et celle de mon fils

💖 L'un des premiers miracles que Jésus a opéré dans ma vie, c'était de me sauver la vie et celle de mon enfant 💖


Je ne connaissais même pas Dieu, mon coeur était éloigné de Lui....J'ai grandi dans un milieu chrétien, protestant. J'ai même fait partie d'une chorale à l'âge de 11 ans, mais je ne connaissais pas Dieu. La vie chrétienne relevait plus de la tradition pour moi qu'autre chose. Peut-être dans mon coeur, espérais-je être une "bonne personne" et peut-être allais-je à l'église pour devenir cette "bonne personne" ? ...possible !

J'imagine bien, qu'il y a eu des moments dans ma vie où j'ai eu la foi mais je ne partageais rien avec Jésus. J'ai certainement vécu des choses avec Lui sans savoir que c'était Lui. Mais à ma connaissance, je n'avais pas de relation personnelle, en tout cas pas durable, avec Jésus. Au moment où Dieu m'a sauvé la vie, j'étais plus athée qu'autre chose....Mais Il a sauvé ma vie, et celle de mon fils! GLOIRE À JÉSUS !!!!! 💝


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En 2018, en effet, je devais mourir avec mon fils. Du moins, nous avions failli mourir, tous les deux. Le jour de mon accouchement, j'ai fait une grosse hémorragie qui a conduit à une césarienne en urgence. On m'a diagnostiqué un HRP (un Hématome Rétro-Placentaire). Dans la salle d'attente, je ne sais pas trop ce qui s'est passé mais je ne me sentais pas bien. Je me disais qu'il fallait que je prie même si j'étais à ce moment-là devenue athée. Je n'avais jamais vraiment prié, je ne savais pas prier alors j'ai tout simplement répété la seule prière que je connaissais : le "Notre Père".

Avant d'entrer au bloc, le monitoring a cessé de faire du bruit. Mon fils était en danger. J'ai crié et l'anesthésiste qui a entendu a crié à son tour : "Poches de sang roa aingana, vonjy aina ity !" (ce qui signifie : deux poches de sang vite! Il s'agit de vie ou de mort!)

Une fois sur cette table d'opération, l'équipe médicale me semblait très professionnelle. Je me suis dit qu'ils racontaient des blagues pour me mettre en confiance et me rassurer. Mais lorsque je remarquais qu'on n'entendait toujours pas bébé pleurer, je me suis mise à jeter un oeil sur les murs en carreaux blancs de la salle d'opération pour y voir le reflet de ce qui se faisait derrière la couverture. Je pouvais voir qu'ils étaient en train de nettoyer l'intérieur de mon ventre, donc plus de bébé. Je savais alors que quelque chose ne tournait pas rond. J'ai commencé à dire : "mais il est où mon enfant ? ce n'est pas normal qu'on ne l'entend pas, non ?" Là, l'obstétricienne me dit d'un ton très sérieux : "Neny kely an, ianao aloha jerena fa aterina aminao eo foana ilay zaza rehefa avy eo" (comprenez : Jeune fille, pense à toi d'abord, on te ramènera ton fils plus tard)...et là, je comprends que c'est sérieux, alors je panique, je dis : "ny zanako, aiza ny zanako ?" (==> Mon enfant, où est mon enfant ?) ....puis j'entends l'obstétricienne crier : "jereo anie ilay tension anao e, calme ianao neny kely an, ianao aloha jerena" (elle a dû dire : ma tension est à "tant" mais je ne me souviens plus. En tout cas, elle m'a dit de me calmer et de penser à moi d'abord parce qu'ils étaient en train de me perdre).

Finalement, tout s'est bien passé mais je n'ai vu mon enfant qu'au bout de plusieurs minutes...ça m'a semblé tellement long.....et je n'ai vu mon fils que quelques secondes. Mes premiers mots étaient : "coucou zanako" (coucou mon enfant). Dès que je l'ai embrassé, il s'est mis à pleurer. À ce moment-là, je ne savais pas qu'il partait en couveuse et que je ne le reverrais pas avant 4 longs jours......au bout de 4 jours, je ne l'ai revu que quelques minutes à travers une vitre, je ne pouvais ni le toucher ni le tenir dans mes bras....c'était atroce, pour moi ! Un traumatisme à vie ! ....alors je n'imagine même pas ce qu'il en est pour mon fils.... 😭😭😭

On peut lire dans le carnet de naissance de mon fils : État de mort apparente. 😭😭😭 Comme si ça ne suffisait pas, il est donc resté seul en couveuse durant 6 jours après sa naissance..... Au moment où il avait le plus besoin de sa maman, de ses parents, pour le rassurer après cette naissance difficile, il est resté seul..... 😭😭😭 Mon fils est un héros.....! Alors même qu'il vit le combat le plus dur de la vie, dès sa venue au monde : celui de combattre la mort, celui de rester en vie malgré les diagnostics; sa première semaine de vie, et je dirais même sa première année de vie n'a pour autant pas été facile....Cela fera le sujet d'un autre témoignage plus tard.


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Comment j'ai su que c'était Dieu qui nous a sauvés de la mort, mon fils et moi ? Eh bien, je dirais qu'il y a eu tellement de clins d'oeil de Dieu que le doute devient impossible. En effet, 9 mois après cette terrible épreuve, Jésus est venu sauvé mon âme et m'a baptisé de son Esprit. Et à ce moment-là, le Saint-Esprit m'a montré tous les p'tits clins d'oeil de Dieu. Il m'avait assuré, que c'était Lui depuis le début et qu'Il nous a sauvés de la mort, mon fils et moi. L'histoire est aussi palpitante que sublime, accrochez-vous !


Au moment où je savais qu'il était temps de partir à la maternité, j'étais envahie d'une paix que je ne connaissais pas jusqu'alors....de nature stressée et je dirais même peureuse, j'étais à ce moment précis surnaturellement calme et apaisée. Après le repas du midi, je suis allée aux toilettes et j'ai senti comme un détachement qui a fait clac juste en-dessous de ma poitrine. De gros caillots de sang ont alors commencé à tomber...je savais que c'était anormal mais je suis restée paradoxalement calme. J'ai tout simplement appelé mon mari pour lui dire qu'il était temps d'aller à la maternité. Une fois arrivés là-bas, nous sommes passés par la case "urgences" après un premier contrôle, puis une échographie. Là, on revient à l'histoire énoncée plus haut. J'ai prié le "Notre Père".


Une fois la césarienne finie, on m'a ramenée dans ma chambre et là, ma maman toute émue, avec un regard plein de tendresse m'a embrassée au front et m'a dit : "j'ai prié pour toi". Je dirais que c'était le premier clin d'oeil après le fameux "Notre Père". Ensuite, tour à tour, l'anesthésiste qui s'est occupé de moi puis l'obstétricienne et enfin, la gynéco qui m'a suivie tout le long de ma grossesse, sont venus dans ma chambre pour me dire que c'était un véritable "miracle" qu'ils venaient d'assister avec toute l'équipe médicale, évoquant notamment la réanimation de mon bébé d'amour. L'obstétricienne visiblement chrétienne n'a pas arrêté de parler de Jésus, de le louer. Alors, ça m'a fait quelque chose, même si je me disais à l'intérieur de moi : "ils sont quand-même sacrément dopés aux Jésus-Jésus ceux-là".....


Quelques jours après la naissance de mon bébé, un monsieur que je ne connaissais pas est venu dans ma chambre d'hôpital. Étonné de ne pas voir de bébé, il a demandé si tout allait bien. J'ai simplement dit que mon fils était en couveuse suite à quelques complications à la naissance. Il m'a demandé s'il pouvait me parler de Jésus. Je me souviens qu'on s'est regardé avec ma belle-maman et on a souri, toutes gênées. Ayant compris que nous n'étions pas tout à fait intéressées, le monsieur a proposé de prier pour moi. Là, je sentais que je voulais cette prière alors j'ai accepté. Je ne me souviens même pas du contenu de sa prière mais alors qu'il quittait ma chambre, il a lu et traduit l'inscription sur ma couverture en souriant : "the magic of my love, la magie de mon amour". Et il est parti.


Ce qui rend cette histoire sublime c'est que ce monsieur, je l'ai reconnu. En effet, le jour de mon baptême, soit 9 mois après la naissance de mon fils, il a chanté dans l'église où j'ai mis les pieds la première fois de ma vie. Ce jour-là, j'étais assise à deux bancs devant lui. Il a chanté avec deux autres filles mais je ne me suis pas retournée, trop concentrée par la présence de Dieu bien palpable tout au long de la réunion. C'est seulement plusieurs mois plus tard, lorsque je revois la vidéo de cette réunion que je vois la tête de cet homme, et là, toute excitée je m'exclame: " mais c'est lui qui a prié pour moi à la maternité !?" Je l'ai bien reconnu. Et dans mon coeur, je sens le Saint-Esprit me dire : "Oui, c'est lui. Je vous ai sauvé la vie et je t'ai fait plein de p'tits clins d'oeil. Tu doutes encore ?" Et là, le comble du comble, c'est que je commence à réaliser : Dieu existe, Jésus-Christ est bien vivant, il m'a sauvé la vie, et non seulement Il nous a sauvés de la mort, mon fils et moi mais Il a sauvé mon âme aussi, 9 mois plus tard.


Je ne sais pas si cet homme qui a prié pour moi à la maternité se souvient de ce qu'il a fait. Je me suis même longtemps demandée, mais pourquoi un inconnu est venu dans ma chambre juste pour prier...est-ce que ce sont des choses qui se font ? D'après ce que j'ai compris, c'était juste un visiteur qui passait par là, il n'était même pas un personnel de l'hôpital. En tout cas, s'il se reconnait par le plus heureux des hasards, je voudrais lui remercier : "Merci parce que très certainement, par votre obéissance folle, vous avez contribué à mon salut en priant pour moi ce jour-là. Que le Seigneur vous comble de ses bénédictions !"


Je n'ai encore jamais pris le temps de louer Dieu, de le remercier ni même de témoigner de ce miracle qu'Il a fait dans ma vie. C'est en voulant sérieusement tourner la page que le Saint-Esprit m'a fait comprendre que pour "move on", il fallait passer par l'étape de guérison. Et la première étape de guérison, c'est de rendre Gloire à Jésus pour ce qu'il a fait. Ensuite de mettre en mots ce qui s'est passé et d'accepter mes propres douleurs. D'où la raison de ce témoignage.


J'espère que ce témoignage pourra toucher au moins une personne.....si tu passes par des moments difficiles, si tu te poses des questions sur la mort, je voudrais te dire : Jésus est là. Je ne le connaissais pas, j'étais dans une période vraiment trouble de ma vie, et même si je n'en avais rien à faire de Lui, Il a pris du temps pour se révéler à moi et me démontrer de mille manières Son Amour. Il peut le faire pour toi aussi. Approche-toi de Lui tout simplement avec ce que tu as, et parle-Lui....je suis convaincue que la plus puissante des prières est celle du coeur, en lui déballant ce que tu as dans le coeur, Il te répondra assurément ! Sois béni 💝



vendredi 28 février 2020

Gratitude


Je vois, mon Dieu, que je ne me rends pas toujours compte à quel point tu me bénis. Je ne réalise pas toujours l’amour immense que tu as pour moi. À travers la douce main de mon fils posée sur moi, à travers sa petite main qui serre très fort mon doigt, à travers son superbe sourire à faire revivre les plus moroses, à travers son corps blotti contre moi, à travers son regard plein de tendresse et de confiance envers moi. Même juste après l’avoir déçu, même juste après m’être mise en colère contre lui. 

Tu m’as donné ce fils merveilleux en gage de ton amour pour moi. Et tu fais de lui un témoin vivant de qui tu es. Ton amour inconditionnel, ton pardon illimité et ta grande compassion, je les vois à travers lui. Je comprends mieux lorsque tu me dis dans ta parole : « le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent » Matthieu 19 :14 et « Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera point.» Marc 10 :15. Mon enfant est béni par toi et tu me bénis à travers lui. Il est béni parce qu’il vit dans ta paix et parce que TU as mis en lui tes caractéristiques. Dans son innocence et dans sa nature d’enfant, il se laisse modeler par toi, à ton image, sans aucune résistance. Je suis bénie parce que je vois à travers lui, toute ta gloire.

Le royaume de Dieu est là, la nature de Jésus, elle est là. Et c’est toi, Saint-Esprit qui me le révèle. Ce n’est plus hypothétique comme dans un livre mort, comme dans l’imagination futile d’un homme mais TU es bien réel et TU es bien vivant dans ma vie. Que ton nom soit glorifié Jésus ! Tu es grand et tu es amour Père ! Merci Saint-Esprit parce que tu fais en sortes que je vois mais surtout pour que j’expérimente la joie et l’amour du Seigneur dans ma vie !

lundi 28 octobre 2019

« Tout s’arrêtera quand tu arrêteras de vouloir te justifier »




Je l’entends me dire : « Tout (toute cette mauvaise vie) s’arrêtera quand tu arrêteras de vouloir faire ta propre justice ».

J’avais un premier témoignage d’un début de relation que j’ai commencé à partager avec Jésus. Mais après avoir fait ce témoignage, je ne me sentais pas tout à fait bien. Parce que ce témoignage était incomplet, parce que ce témoignage débordait d’une envie de faire ma propre justice, de me justifier. Parce que ce témoignage, au fond, criait au désespoir, comme pour dire au reste du monde : « Mais, et moi ? Ma version des faits, qu’en faites-vous ? ». Et je l’entends me dire que la justice Lui appartient.

Personne sur cette Terre n’est juste. On a tous commis quelque chose qu’on ne voudrait que personne ne sache :

Romains 3 :10
« Il n'y a point de juste, Pas même un seul »

Ecclésiaste 7 :20
« Non, il n'y a sur la terre point d'homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche jamais. »

Romains 3:23
« Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. »


Eh non, je ne suis pas quelqu’un de bien. Bien au contraire. Je suis plutôt parfaitement imparfaite. Je dirais que j’ai appris que j’étais un être limité (je le suis encore, sans Dieu). Je dirais plutôt qu’à chaque fois que j’essayais de faire quelque chose de ma vie, de faire ce qui me semblait juste, je finissais toujours pas me plonger dans un sentiment d’injustice, de colère et parfois même de haine. Justement avant que je ne rencontre Jésus, j’étais dans une violente haine sans réussir à m’en débarrasser. Avec pourtant, une réelle envie de retrouver mon cœur d’enfant.




Il est là mon vrai témoignage. Je ne suis toujours pas quelqu’un de bien. Le serais-je un jour ? Mais c’est ce Dieu qui vient toucher mon cœur. C’est ce Dieu qui me montre d’une manière tellement évidente, tout ce que j’ai fait de travers… c’est ce Dieu-là, qui  ôte de moi toute mauvaise foi sur moi-même. Avec amour, Il me montre où j’avais tort, où j’ai péché contre Lui, où je me suis éloignée de Lui…amenant dans ma vie, désespoir et mort.


Comment il me montre les choses ? Comment il me parle ? Comme un père qui veut le bien de son enfant. Et je ne peux qu’accepter ce qu’il me révèle de pas très glorieux sur moi, mais surtout je veux être transformée par Lui. Je veux le connaître de plus en plus, je veux Lui ressembler. Car si le mensonge rend captif, la vérité affranchit. Quand bien même cette vérité peut faire mal.

Jean 8 :36
« Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. »



Et j’entends : « arrête de juger. Arrête de vouloir faire ta propre justice. Confie-toi en Lui, laisse-Le être ton Sauveur, ton Seigneur, laisse-Le te diriger. Il ne veut que ton bien. » Tout n’est pas parfait, loin de là. Mais à chaque fois que je me laisse aller, comme si je tombais et que je laissais mon corps libre de tomber. Que je renonce à moi-même, en somme. Je ne ressens plus le besoin d'avoir raison à tout va. (À quoi est-ce que ça sert au fond?)
Je ressens une paix indicible qui vient s’installer en moi. Je vois le monde différemment, le temps d’un instant. Je vois les gens différemment. Avec les yeux d’un enfant.


Matthieu 16:26

« Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perdait son âme? »


Aujourd’hui, pour être honnête, je n’arrive pas tout le temps à garder cet état d’esprit. Je veux dire, laisser aller, LE (le Saint Esprit) laisser agir tout le temps dans ma vie. Mais à chaque fois que ça arrive, je me sens en vie. Je me sens libre ! Et c’est la LIBERTÉ que j’ai toujours voulu connaître. Imaginez-vous, ne plus jamais subir dans cette vie. Imaginez-vous être constamment en paix lorsque le reste du monde devient fou ! Imaginez-vous n’entrer dans aucune dispute, aucun conflit même si le monde appelle à la haine. Voilà mon rêve aujourd’hui ! Merci de réaliser peu à peu mon rêve, que la gloire te revienne Jésus-Christ !

mercredi 18 septembre 2019

Se perdre, se chercher puis se retrouver…..enfin, se retrouver en partie. Ma quête n’est pas finie !


« Se perdre pour mieux se retrouver » dit-on….est-ce vrai ? Je ne sais pas. J’ai passé toute ma vie à chercher qui je suis, qui je devais être. En fait, j’ai passé toute ma vie à réfléchir sans « être », sans vivre réellement. Est-ce une vie ? Non, bien sûr.

J’ai commencé ma thérapie en écrivant pour moi-même. Vivant un mal-être profond qui m’a ramené maintes et maintes fois dans la nostalgie d’une enfance épanouie, heureuse. Je croyais à chaque fois avoir un début de réponse. Je croyais à chaque fois panser ma plaie. Je ne comprenais même pas pourquoi je devais ressentir un tel mal-être.

De toutes les personnes que je connais, je dois aboutir à la conclusion, que moi, je n’ai pas de vraies raisons de me sentir mal dans la vie…cette vie sans réel soucis. Sans réel soucis, mais justement cette impression que rien ne se passe jamais. Et ce n’est pas ça, la vie.

Quand enfin, les choses viennent. Quand enfin, les choses de la vie arrivent. Études, voyage, séparation, retrouvailles, découverte, rencontre, mariage, naissance,….tout est chamboulé ! Je me sens débordée ! Tellement débordée que je n’arrive pas à suivre. Tellement débordée que je n’ai en rien réagi comme j’ai prévu, comme j’ai longuement réfléchi.

Cette phrase me trotte souvent dans la tête : « Avant, j’avais des principes. Maintenant, j’ai un enfant. » Il ne s’agit même pas d’une histoire d’enfant ou de parentalité. Cela dit, la parentalité a révélé des lacunes qui étaient déjà bien présentes depuis des années.

Je savais bien que quelque chose ne tournait pas rond. En accumulant les échecs, et en ayant à chaque fois, la fuite comme réponse. Il était temps d’admettre que quelque chose ne tournait pas rond.

Petite, je me sentais déjà spéciale. Beaucoup me qualifiaient de « difficile ». Difficile parce que je ne savais pas, depuis mon enfance, exprimer ce que je ressentais. Difficile parce qu’enfant, déjà, je ne voulais pas me fondre dans la masse. Difficile parce que la socialisation, je ne connais pas.

J’ai quelques flashs de mes premières années d’école…où je ne comprenais pas l’être humain. Où je ne comprenais pas la nécessité de se faire sa place,….en étant faux, ou en écrasant les autres.

L’école, c’est le lieu où j’ai découvert les vices, la vilenie de l’être humain. Pourquoi ? Pourquoi avoir besoin de « jouer un rôle » ? Pourquoi vouloir forcément briller en surjouant ce que l’on est au fond de soi ? Pourquoi la convoitise, pourquoi vouloir ce qu’on n’a pas ? Pourquoi la jalousie ? Pourquoi est-ce facile de rabaisser plutôt que d’aimer ?

J’avais déjà probablement tout ça en moi, refusant de voir, refusant de croire que j’aurais pu être aussi comme ceux que je juge être mauvais. On y est, on y arrive. Là est bien un des maux qui ronge ce monde. Nous pensons tous, absolument tous, que nous sommes meilleurs, que nous détenons la vérité absolue, que notre façon de voir est la meilleure.

Et l’on se plait à avoir des opinions sur tout. L’on se plait à juger. L’on se plait à voir ce que les « autres », ah ces autres, font de mauvais. Et l’on aime bien critiquer. L’on se plait à croire qu’on fait mieux les choses, bien mieux. On passe tous, ou à peu près tous par la même chose, la même situation. On en oublie nos « struggle » (c’est le mot qui me vient, pardon).

On en oublie nos difficultés, mais comme on s’en est sorti, nous, l’on aime bien donner des leçons, qu’on va qualifier de « conseils », ou l’on aime bien comparer en disant « moi, quand j’ai eu ci, j’ai fait ça ». Mais toujours prendre les autres de manière bien hautaine. Et bien sûr, en oubliant que nous avons, nous aussi fait des erreurs. En oubliant évidemment que ce n’était pas facile pour nous, non plus. Qu’on n’avait pas toutes les réponses dès le départ.

Oui, il est temps de l’admettre. C’est facile de juger, parce que ce qui fait de nous, un être humain, après tout, c’est ce besoin de savoir qu’on est « bien », qu’on est qui on veut être. Et quelque part, pour nourrir cet amour propre, on a besoin d’une échelle de comparaison. Mais on fait fi de voir ce qui ne va pas chez nous. On va plutôt voir ça ailleurs.

Oui, pourquoi pas ? Quand je compare et que je regarde à côté de moi le mauvais fond de mon voisin, je me dis forcément que je ne suis pas pire, non ? N’est-ce pas ce qu’on fait tous ? Mais on se garde de le dire. Encore mieux, on nie faire ça, parce que nous ne sommes pas comme les autres, nous. N’est-ce pas ?

Et voilà, que la découverte du pêché se révèle à moi. Toute ma vie, je croyais faire de mon mieux. Toute ma vie, je croyais tout faire pour être une bonne personne. Alors forcément, je me dis que, la religion, ce n’est pas pour moi. Alors je me dis, que « seuls les faibles d’esprit croient en ce qu’ils ne voient pas ». « Seuls les faibles d’esprit ont besoin de divinité, pour se reposer, pour expliquer les échecs ou pour justifier leurs actions, se faire justice dans leurs querelles ».

Non, croire en un Dieu, ce n’est forcément pas pour moi….parce que moi je suis, profonde. Parce que moi je suis réfléchie. Parce que moi, je me sens intelligente ! Que nenni ! Un des versets de la bible et qui m’a le plus touché est celui-ci : « 1 Corinthiens 8:1 La connaissance enfle mais la charité édifie » (àLa connaissance rend orgueilleux, mais l’amour édifie)

Voici un autre verset qui me parle : « Jacques 4 :6 Dieu résiste aux orgueilleux mais il fait grâce aux humbles ».  Pourquoi ça me touche tant ? Parce que, pour moi, Dieu touche les cœurs en visant bien là où ça fait mal, en nous montrant sans équivoque, mais avec amour, un de nos plus grands pêchés.  Le mien : sans aucun doute, l’orgueil, la fierté !

Un jour, alors que ma vie est devenue un vrai chaos. Alors que j’en ai eu tellement marre de ne pas comprendre ma situation. Alors que j’en avais plus qu’assez d’avoir autant de haines dans le cœur et d’être incapable de m’en délivrer. J’en suis même arrivée à ouvrir un tableau excel pour garder mes bonnes résolutions pendant 21 jours, mais rien n’y fait. Ça marche pendant un temps, mais le naturel revient au galop, comme on dit.

Alors un jour, j’ai regardé le compte facebook de ma sœur, dans lequel elle a partagé une vidéo. Ça faisait un moment qu’elle ne partageait que des choses sur Jésus. Je trouvais ça louche. J’étais triste pour elle. Je la croyais embarquée dans une secte. Et j’étais d’abord triste pour elle.

Je ne sais pas ce qui m’a pris. J’ai probablement voulu comprendre, comment ça se fait ? Elle qui avait un caractère bien à elle, elle qui savait bien qui elle était, elle qui à mes yeux, était un modèle, elle qui, en principe ne se ferait pas aussi facilement embobinée.

Alors j’ai regardé cette vidéo « The last reformation : The life ». Dès le début du film, la plage, les gens qui parlent et qui disaient n’importe quoi, des choses incompréhensibles pour moi. Ce n’est pas possible. Ah, ça pour être une secte, c’est une vraie secte. Et puis je m’entends réfléchir, ou plutôt j’entends une voix (mais quelle voix, la voix de ma conscience ? qui ? quoi ?). Bref, j’entends cette voix me dire, « ne juge pas, regarde d’abord ».

Au bout de 20 min de visionnage, je continue de me dire que tout ça c’est du n’importe quoi. Mais je continue aussi d’entendre cette voix. « Ne juge pas, regarde jusqu’au bout ». Puis à peine, 5 min après ça, je m’effondre. Je fonds en larmes. Pourquoi ? Parce que je vois ces personnes se faire baptiser de l’esprit, qui sont inondées de joie de ressentir ce qui semble être, leur première expérience, de vraie liberté.

Et je pleure ! Je pleure comme un bébé. Je viens de réaliser. Je n’ai pas compris pourquoi j’ai toujours voulu cette liberté et que je refusais pourtant de la voir tout simplement. Pourquoi je me suis laissée asservie par le monde. Pourquoi je m’enfermais dans la haine, dans la solitude la plupart du temps. Et pourquoi je choisissais toujours la fuite dans tous mes échecs.

Parce que oui, tous mes échecs viennent à l’origine de mon mal-être vis-à-vis de mes relations à autrui. Mais aussi ce refus de croire que moi aussi je peux avoir tort, que moi aussi je ne suis pas aussi géniale que ce que je pense. Que je ne suis en rien la fille intelligente que je pense. Que toute ma vie, je me suis parée d’une fausse humilité.

Oh oui, une telle fausse humilité. Dans ma vie, je croyais avoir pour modèle, des gens simples mais intelligents, gentils et qui ne cherchaient pas forcément à briller, à écraser mais à partager le bonheur, le rire, la joie à contrario. Des gens authentiques, francs et qui détestent les tricheries. Qui préfèreraient être derniers plutôt que de tricher. Et qui pourtant, arrivaient sans effort à sortir du lot, à briller en étant juste eux-mêmes, et à être premier sans forcément entrer dans la compétition. Alors je croyais, que parce que j’admirais ces personnes, j’aurais été capable de me parer d’une telle humilité, d’une telle simplicité, d’une telle authenticité.

Mais oh bel orgueil ! Oh grosse vanité ! On me disait « hautaine », à l’école. J’ai voulu continuer de grandir en masquant ce caractère hautain, en devant ultra-timide, en n’essayant surtout pas de briller, en ne levant jamais la main à l’école. Mais derrière cette fausse humilité pourtant, se cachait toujours cet orgueil énorme ! Me disant que : « mais oui, vous pensez que je ne sais rien quand je ne dis rien. Ce n’est pas pour autant que je suis nulle, bien au contraire ». Ah quelle fausse humilité !

Cette fausse humilité qui m’a fait souffrir tant d’années. À ne plus savoir qui j’étais, à ne plus savoir comment je dois être. À être la plupart du temps, frustrée, de ne pas exister. ET voilà, j’ai trouvé l’origine de mon mal-être. Ce mal-être profond qui m’a tant détruite !

Mais là, à ce moment précis de la vidéo. Je ne pense plus qu’à moi. À l’amour que je refusais de me donner et pourtant que je nourrissais incessamment d’orgueil déplacé. Cet amour-là, il est là. Il a toujours été là. Mais j’ai été incapable de le voir. Me réfugiant dans la solitude. Refusant de me donner à qui que ce soit.

Cet amour-là, ce n’est pas un amour que j’ai en moi et que je me donnerais. Cet amour-là, c’est l’amour de celui qui m’a créé telle que je suis et qui m’accepte sans conditions, telle que je suis, exactement comme il m’a créé. Dieu. Jésus. Donnez un autre nom, qu’importe. Traitez-moi de folle, peu m’importe aujourd’hui.

Il est venu me retrouver, moi qui me suis sentie perdue pendant tant d’années. Je ne sais pas, je ne l’explique pas. Peut-être me jugerez-vous comme j’ai premièrement jugé ma sœur. Mais aujourd’hui ça m’est égal. J’ai tardé à écrire ce billet. J’ai tardé à raconter la suite de mon récit….parce que, comme toujours, je me suis perdue dans ce que l’on pouvait penser de moi.

Aujourd’hui ça m’est égal ! Aujourd’hui je suis plus, je ne sais pas, je me sens comme lourde de ne pas avoir partagé jusqu’ici mon témoignage. Lourde de me dire, aaaah, ça explique tellement de choses sur le mal qui ronge ce monde. Sur, pourquoi il y a tant de haines. Et puis, oh Dieu, pourquoi je t’ai tant accablé de tous les maux du monde, que si tu existais, pourquoi tu laisses faire tout ça ?

Pourtant, il existe une réalité du monde, la réalité du monde qu’on ne voit pas mais qui se ressent, qui se sent, qui se vit et qui explique tellement tout. Si le monde est si mauvais, c’est que le mal existe. Si Dieu existe, si le bien existe, c’est que le mal est là aussi. Nous sommes dans une guerre, et l’on ne se rend pas compte, l’on perd notre temps à accabler les jeunes chrétiens en les traitant de toutes sortes de nom, en blasphémant un dieu auquel on nie pourtant l’existence.  Et l’on se laisse pourtant influencer par la haine, le dégoût de l’être humain. Et l’on prend la place de  juge, tout le temps.

La guerre existe, la jalousie existe, la convoitise existe, la mauvaise foi existe parce que le mal existe. Non pas que Dieu laisse faire. Mais que peut-il faire lorsqu’on refuse même qu’il entre réellement dans nos vies ? Que peut-il faire si l’on nie nos pêchés, si l’on perd notre temps à dire, que le mal, ça vient toujours des « autres », ces autres, jamais de nous.

Que peut-il faire si l’on passe notre temps à nous victimiser. Dieu peut agir dans nos vies, uniquement, si on le laisse entrer dans nos vies. Qu’importe le bien qu’on fait autour de nous, nos pêchés sont nos pêchés. Qu’importe que ce soit pas aussi pire que celui du voisin. Un pêché, c’est un pêché.

Reconnaître ça, c’est déjà ouvrir les yeux sur ce qu’on doit déjà faire sur nous-même pour changer le monde. On ne change pas le monde en voulant critiquer le monde et en jouant les je-sais-tout. On change le monde, déjà, en voyant ce qu’on peut changer en nous. Mais sachant cela, même avec tous les efforts du monde, avec toutes les techniques de développement personnel (qui sont en passant, pour la plupart, piquées de la bible mais reformulées à la façon du monde).

Avec tous les efforts qu’on veut, la vie reste la vie telle qu’on la connait en face de nous, la mort reste la même mort pour tous. La vraie paix, je l’ai eue en Jésus. Je suis, oh que loin, d’être parfaite. Mais je commence, du moins, à sentir la haine s’en aller à petit pas, à tout petit pas. Qu’importe, c’est un début. Je me suis retrouvée mais en partie….je sais qu’aujourd’hui j’ai un Créateur, un Père que j’ai accepté comme mon sauveur et dont je suis la fille. Je ne me sens plus aussi perdue…Gloire à toi seul, Jésus !


mercredi 5 juillet 2017

Réaliser ses erreurs pour mieux avancer

Lorsque la colère devient un handicap

 
  Un jour, j'ai visionné une vidéo sur la colère. En la regardant, des frissons ont parcouru tout mon corps et je suis entrée dans une sorte d'exaltation bouleversante. Je réalise que j'éatais en train de faire face à une révélation impressionnante sur moi-même. C'est étrange, comme la sensation d'ouvrir les yeux à la réalité, peut nous prendre littéralement aux tripes ! Dans cette vidéo, je me suis vue. 

Pour moi:
  • C'est moi l'orgueilleuse qui ne veut jamais se remettre en question
  • Celle qui accumule les échecs
  • Celle qui se victimise et qui trouve à chaque fois, des personnes extérieures à blâmer pour chaque défaite. 

Un coup, c'est parce qu'on ne reconnait pas ma vraie valeur. Un coup, c'est parce qu'on est jaloux de moi. Un coup, c'est parce que je suis différente et personne ne peut comprendre. Un coup c'est parce que je suis trop qualifiée pour ce que je fais. Un coup, c'est parce que je me rebelle facilement et que ça fait peur à ceux qui auraient de l'autorité....que nenni! 

C'est bien moi, j'ai toujours été ma propre victime et mon propre bourreau. Oui, il ne me restait que l'orgueil, comme David Lefrançois le dit si bien: la dignité des nuls! De peur d'accepter ma propre faiblesse devant les grands défis, j'ai toujours préféré faire marche arrière et accuser. Accuser la vie, accuser mes parents, accuser des collaborateurs ou des connaissances qui auraient été trop différents de moi.



©Ravaloson Vaika



Ma colère aurait pu être, selon les circonstances, juste et justifiée. J'aurais pu l'utiliser pour exprimer dans les meilleures conditions mon mécontentement et aller de l'avant dans mes relations. Force est d'admettre, cependant, que ma colère résultait le plus souvent de cet orgueil, de cette dignité des nuls. Je n'ai jamais voulu admettre ma nullité face à certains challenges trop importants pour moi. J'abandonnais aussi souvent et aussi vite que je pouvais, ce que je choisissais tout aussi rapidement et à une fréquence incroyable. Versatile, inconstante, indécise: c'est moi avec tous mes défauts. 

Je me dis qu'il est temps d'accepter ce défaut. Je me dis qu'il est temps d'admettre la réalité. Je suis totalement reconnaissante envers mes parents pour tout ce qu'ils m'ont appris, donné et fait. Aussi bien que pour les choses qu'ils n'ont pas faites, pas dites ou qu'ils m'ont épargnées. Je ne serais pas celle que je suis devenue, sans eux. Je ne serais pas comme je suis maintenant si je n'ai pas vécu tout ce que j'ai vécu. Mes rencontres, mes expériences, mes échecs, mes réussites, font de moi celle que je suis devenue. Et j'en suis plutôt reconnaissante. 

Je suis bien trop souvent, de mauvaise foi, en me disant que je n'ai pas eu la même chance que les autres. Au contraire, aujourd'hui je me sens particulièrement chanceuse. J'ai toujours eu des facilités mais j'ai été trop souvent, capricieuse! J'ai cherché des justifications à chaque tentative avortée pour m'améliorer, me lancer de nouveaux défis, entreprendre une nouvelle vie, me sortir de ma timidité. Non, c'est moi! Ça a toujours été moi! Je suis mon propre bourreau! J'avais trop peur de dévoiler qui j'étais, justement parce que j'ai peur au fond, de ne pas avoir de la valeur. Eh bien, il n'est peut-être pas trop tard. 

©TOKIARISHON Franckie


J'ai eu tort, je l'accepte. Je me suis cachée derrière mon orgueil. Je suis nulle? Je peux m'améliorer! 

Je prendrais du recul, par rapport à ma colère:
- Est-elle justifiée? → Alors comme le conseille l'intervenant dans la vidéo, je prendrais le temps d'exprimer ma colère calmement, avec amour. 
- Est-ce l'orgueil qui se trouve derrière ma colère?  → Alors je vais inspirer profondément, ravaler ma colère. 

Je me demanderais pourquoi mon orgueil se manifeste:
- Est-ce parce que je ne réussis pas à passer outre ma difficulté à m'adapter?     → Eh bien, je m'autorise à ne pas réussir. Je tente et retente jusqu'à ce que je réussisse ce que je suis en train d'entreprendre.


©TOKIARISHON Franckie


C'est facile à dire, comme toute chose, comme toute résolution, mais plus difficile à appliquer. Je considère déjà qu'ouvrir les yeux à la réalité et accepter humblement d'avoir tort, restent une première victoire. A tous ceux qui se sentiraient comme moi, je souhaite du courage pour se remettre en question, je souhaite du courage pour arrêter de maudire la terre entière ou cesser d'évoquer la malchance pour chaque pépin!

En me débarrassant de cette dignité des nuls, cet orgueil INUTILE, je me sentirais alors libre, libre d'évoluer!

©Ravaloson Vaika

mardi 4 juillet 2017

Avoir une vie magique


EXERCICE 1: Remercier la vie

Ces dernières années, j'ai plus eu le sentiment de détester la vie plutôt que de la chérir. Je la maudissais plus que je ne la remerciais. Aujourd'hui, j'aimerais inverser la situation. Si je devais remercier la vie pour ce qu'elle me donne, voici ce que je dirais:
  • Merci de me donner à nouveau l'occasion de respirer.
  • Merci pour le soleil qui m'éclaire et qui me réchauffe.
  • Merci pour la musique présente dans chaque petite chose de la vie, et ramenant avec elle joie et légèreté.
  • Merci de me donner l'envie de me ressaisir en faisant cet exercice bien que j'aie pris l'habitude de me noyer dans la tristesse.
  • Merci de me donner la capacité de rêver et d'espérer.
  • Merci de me rappeler que l'être que je voudrais devenir, recherche la simplicité, l'amour et la tendresse. Car celle que j'aimerais être m'inonde chaque jour de fierté.
  • Merci de me rappeler, pendant que j'écris ceci, que je peux dès maintenant travailler pour devenir cette personne.
  • Merci de me donner une raison de sourire.

©TOKIARISHON Franckie


EXERCICE 2: Explorer d'autres solutions. Faire comme si tout était possible. Se coucher chaque soir et se sentir fier de soi.

Ma résolution? Vivre sans me plaindre pendant au moins 21 jours d'affilés. Je me suis apitoyée sur mon sort depuis tellement longtemps que la plainte est devenue, pour moi, une seconde nature. J'aimerais voir ma vie, sans ces plaintes incessantes.


©Ravaloson Vaika

EXERCICE 3: Servir les autres.

Aujourd'hui, je prendrais le temps d'écouter davantage les personnes que j'apprécie plutôt que de parler de moi ou de mon point de vue. J'apprendrais à être plus attentive aux autres que centrée sur moi-même comme j'en avais l'habitude.

©Ravaloson Vaika


EXERCICE 4: Entretenir une relation.

J'aimerais renouer des liens avec les personnes que j'apprécie, encore une fois. Si ces personnes m'ont marqué, c'est qu'elles ont pu toucher ma sensibilité par leur façon d'être tout simplement. J'aimerais leur faire savoir, que leur passage dans ma vie, m'a été bénéfique et que je leur en suis reconnaissante.

jeudi 29 juin 2017

Mégalomanie VS Égocentrisme aigu VS Blogs et réseaux sociaux

Et la vraie valeur? Qu'en est-il de la vraie valeur de l'individu ?


Je pense à moi, à mon immense besoin de m'extravertir sur internet: à travers les blogs et réseaux sociaux. Et ça me fait doucement sourire. Moi qui suis contradictoirement introvertie. Moi qui ne trouve presque jamais rien à dire, ou alors moi qui n'arrête pas de dire des conneries devant les gens que je croise...tellement j'ai envie de paraître intéressante. Eh oui, tout est dans le "paraître". Ce que je regrette énormément. 

Je m'invente une vie qui n'est pas mienne. Je m'invente un profil loin de me ressembler.... ou pas? Le fait est que je pense à ce phénomène que je nomme "maladie des temps modernes": le culte de soi.

  1. Tout le monde a envie de paraître extraordinaire 
  2. Tout le monde se pense extraordinaire. 
  3. Certains, sans le savoir, entrent dans une compétition idiote où ils pensent qu'ils doivent prouver au reste du monde qu'ils sont les meilleurs, à tout moment, en tous points.

A qui ça intéresse réellement? en toute franchise? Personne d'autre à part nous-mêmes! 

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Le développement des réseaux sociaux comme facebook, instagram, twitter, youtube, etc,... a rendu les égocentriques, comme moi (j'aime le préciser), totalement hébétés.

  • Et l'on se tue à vouloir prendre la meilleure pose, à faire son plus beau sourire derrière l'appareil photo.... 
  • Ou alors on s'exerce à avoir l'air mystérieux, ténébreux..... de cette façon, l'on pourra se moquer de ceux ou celles qui font la "duck face", "fish gape", qui sourient exagérément ou que sais-je encore.....parce qu'on aura l'air plus neutre, plus sérieux, plus sûr de sa beauté......
On a l'air, oui! Tout est dans le paraître.

Et puis parfois, pour se démarquer de ceux qui ne pensent qu'à prendre un selfie:
  • On publie des statuts sarcastiques, politiques ou philosophiques...pour avoir l'air fin, subtil, intelligent
  • On va faire des clichés de paysages. Là, on aura l'air plus "spirituel". On aura l'air d'être plus profond que les autres parce qu'on s'intéresse à la nature, parce qu'on s'intéresse à l'art...
  • ...parce que nous ne sommes pas comme les "autres"....en étant persuadé d'être dans le droit chemin......
On est sûr, moi en tout cas j'étais sûre de ne pas faire "comme les autres"......et pourtant d'une autre manière, je voue un culte à ma personne exactement comme ceux que j'appelle de façon très hautaine "les autres".
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©TOKIARISHON Franckie


Et je souris encore une fois de voir à quel point je suis dédaigneuse en traitant le sujet de la sorte.....parce que, oui, je dois me l'avouer: je fais bien partie de ces malheureux internautes en quête d'une réelle admiration de soi: physique ou intellectuelle d'ailleurs.....

Finalement, je me trouve juste pathétique! 
  • Pourtant....je ne peux m'empêcher de choisir minutieusement les photos que je publie sur internet. 
  • Je redoute le moment où quelques photos assez bancales de moi circulent sur les réseaux sociaux. Je ne peux m'empêcher de vérifier si cela arrive...
  • Je lis et relis les phrases que j'ai écrites en redoutant la petite faute de sens ou d'orthographe et m'empresse de modifier les posts que je suis la seule à lire.
Et puis quoi encore? Qu'est-ce que j'en ferais de toute manière?

A trop vouloir contrôler son image (numérique en l'occurrence), l'on passe à côté de qui l'on est vraiment. Et c'est bien dommage! Finalement, plus rien n'a de valeur. On rassemble toute notre énergie pour la gâcher... en perdant notre temps à "paraître"....juste "paraître". 

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©TOKIARISHON Franckie

Et puis, un jour on rencontre des personnes qui n'ont pas encore connu ce tourbillon de "moi, je", "moi ci, moi ça", etc,...
  • Et l'on ouvre les yeux. L'on se rappelle, qu'enfants, nous étions nous aussi plus concentrés sur le "vécu". L'instant présent prévaut. On ne cherche pas à paraître. 
  • On ne se pose même pas la question suivante: "comment je suis"? Je suis ce que je suis, un point c'est tout.

Toujours est-il, je pense avec une très grande humilité, qu'il faut se débarrasser de cette obsession du paraître, de vouloir être le/la meilleur(e) pour nous sentir ENFIN nous-mêmes et être heureux. La seule finalité étant le bonheur. La problématique étant:  
  • Comment se faire sa place dans le monde d'aujourd'hui en ne se surestimant ni en ne se sous-estimant pas? 
  • Comment rester connecté à son époque tout en étant libre d'être soi?
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Je suis sûre que le sujet a été vu et revu bien des fois....de plus, d'une manière plus neutre, plus détachée.....Je n'ai pas encore la réponse à mes questions. J'ai tant de fois voulu disparaître des plateformes comme facebook pour ensuite me remettre à rechercher plus de contacts, surtout plus de visibilité ...ce besoin de reconnaissance sans fin..... Et rebelotte (rebelote?).... vais-je assumer? ne vais-je pas assumer?

Et ça, sans compter le fait que je me trouve unique....peu importe mes choix dans la vie, il faut que je prouve à quel point je suis différente....
  • quitte à me faire passer pour une marginale.....
  • quitte à me faire passer pour une rebelle......
Je ne fais pas des choix pour moi, je fais des choix pour prouver...uniquement pour prouver et provoquer ceux que je trouve juste "normaux".

(Nous rendons-nous compte que notre vraie personnalité, ce n'est pas celle que l'on s'attribue tout seul? Moi je suis ci, moi je suis ça..... Nous ne sommes pas qui on dit être, nous sommes qui on est. Une réelle différence entre ces deux affirmations)

Et je me rends juste compte que je suis loin d'être unique....que ce sentiment, c'est juste le fait de se croire "plus intelligent".... se croire.... (combien on prouve le degré de notre bêtise en étant comme ça? curieux....!) nous sommes, plus qu'on ne le pense, bien plus nombreux à nous voiler la face sur ce coup....

  • Confidence pour confidence (comme dans la chanson): c'est en rencontrant des personnes qui me ressemblent trait pour trait (qui se croient uniques, marginaux et formidables), et qui pourtant, m'agacent particulièrement que je réalise mon vrai manque de personnalité.
  • Si l'on se croyait tous uniques, l'est-on réellement? 
💡 Finalement le plus unique serait celui qui se croirait juste "ordinaire", en toute simplicité, sans orgueil, aucun...💡


©TOKIARISHON Franckie






























Parfois on se dit: 
- Bah oui et alors! Je m'aime et j'assume, t'es envieux? 
- Ben non, en fait non! Le plus souvent, nous écrasons les autres êtres qui nous entourent....nous ne voyons que nous.....nous pensons au fond de nous que c'est à eux de se faire leur place également.....

Seulement si nous étions tous comme ça sur Terre, nous nous doutons bien que le chaos tel que nous le connaissons aujourd'hui ne serait qu'un petit nuage par rapport à ce qui arriverait si tout le monde était super mégalos et fiers de l'être!

  • Tout le monde aurait envie de briller devant tout le monde. 
  • Chacun aurait envie de monopoliser la parole.
  • Personne ne s'intéresserait à personne. 
  • L'on aurait envie de se piétiner les uns les autres. 
  • Lorsqu'on se rendra bien compte que toutes les opinions sont possibles, on aimerait bien, tous, vouloir imposer nos propres points de vue. Et on voudrait tous avoir le dernier mot. 
  • Et on voudrait tous qu'on nous célèbre dans notre bêtise démesurée!
➜ La guerre assurée! Non, confrontations incessantes! ...je n'aimerais pas une telle vie!

Je ne m'imagine même pas me disputer avec un pur égocentrique comme moi pour lui dire qu'il me fait de l'ombre.....Je me ferais honte à moi-même...tellement je serais de mauvaise foi par rapport à ce défaut, OUI, ce DÉFAUT ( et si je suis vraiment de mauvaise foi je rajouterais avec ironie et fierté sans faille: oui mes qualités à moi, c'est que j'ai plein de défauts. Et alors?),...ce défaut m'empêche POURTANT d'être une personne meilleure...


©Ravaloson Vaika

mercredi 28 juin 2017

Et la question du bonheur?

N'y as-tu jamais pensé de cette façon? 😔

➪ Je suis un être humain. Comme n'importe quel être sur cette planète, j'ai des besoins, un instinct, des envies. Lorsque je réponds favorablement à ces différentes requêtes, biologiques ou non, mon cerveau me récompense d'une sensation de plénitude, particulièrement agréable, grâce à la dopamine. Je me sens alors accomplie dans ce que je suis profondément.
Qu'est le bonheur si ce n'est ce sentiment d'accomplissement réjouissant ? 😌

- Si j'ai soif, je bois.
- Ce n'est pas aussi facile que ça n'y parait. 
- En fait si, je pense que si. 

Je pense que nous, humains, avions déformé toutes ces demandes et toutes ces attentes pour y mettre un jugement. Jugement de valeur, jugement par rapport à la loi, jugement par rapport à la morale, jugement par rapport à ce qui est acceptable dans la société, jugement culturel, qu'importe... Depuis l'apparition de l'Homme, en tant qu'individu appartenant à un groupe social, des règles ont été établies par l'ensemble de ce groupe pour que la vie en communauté soit possible.

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©TOKIARISHON Franckie

 Je m'égare. Je voudrais juste dire que de mon point de vue, toutes ces règles inventées par "nous" (si ce n'est / ne sont les plus influents d'entre nous) eh bien, ces règles deviennent pour la plupart d'entre nous, un obstacle à notre propre réalisation: 
  1. parce que certaines d'entre elles vont à l'encontre de nos instincts
  2. parce que certaines d'entre elles ne profitent pas à tous (le plus souvent, certaines d'entre elles ne profitent qu'à un petit nombre)
J'aime à dire que certaines de ces règles ont été faites pour mieux nous contrôler.... 
ça sent le discours d'une pure anarchiste! Ouuuh! 😝😬
Je suis peut-être bien anarchiste.... je dirais plutôt que je suis partisan de la liberté totale de l'individu. 😇
Quelles sont les limites de cette liberté? Bien sûr qu'il existe une limite! 
Comment accepter, par exemple, qu'un être humain ôte la vie d'un autre?

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Je m'égare....je m'égare.....
J'ai vu une vidéo de "Et tout le monde s'en fout", et ça m'a fait longuement réfléchir.


Toutes les questions soulevées par l'équipe d'ailleurs, me semblent tellement profondes et intéressantes. Je partage la quasi-totalité de leur opinion. Je trouve leurs vidéos à la fois pédagogiques et prenantes.
(Une petite pub pour des "humains" qui me touchent, au passage. Ils le valent largement! 😉) 
Chaque fois que je regarde leurs vidéos, je me dis toujours: "voilà le vrai principe de liberté qui m'inspire, le monde meilleur auquel j'aspire. Si chacun pouvait les visionner, y réfléchir, puis pourquoi pas appliquer les quelques conseils qu'ils donnent....le monde se porterait bien mieux..."

Le sujet de la salope, en l'occurrence traité dans la vidéo, me donne matière à réfléchir sur le lien entre la liberté et la morale (parfois illogique).
Je m'explique:
  •  Pour moi, chaque personne a le droit d'être ce qu'elle est. Pas de jugement. Rien de ce qui existe ne devrait se soumettre à la traditionnelle évaluation du "bien" ou du "mal". Une évaluation qui nous enferme tous dans une idéologie plutôt limitée.
  • Ni l'argent, ni la position sociale, ni les possessions, ni le nom, ni l'origine, ni la couleur ne doivent (doit?) définir l'être pour lui donner, ou au contraire, lui enlever un quelconque droit. Pas de hiérarchie. Tous au même niveau. Tous égaux. Non, tous différents mais tous égaux en droit.
Seuls le caractère, la personnalité et la créativité définissent l'être. Aucun jugement ne doit être attribué à cela. Il n'y a pas de bon ou mauvais caractère, etc,.... Ainsi, personne ne pourrait prétendre être meilleur que personne.

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©TOKIARISHON Franckie

Autre réflexion: je me suis toujours dit que j'étais une fille coincée. Je m'interdisais plus que je ne m'autorisais à faire des choses. Je pensais, à tort, que la perfection devait être à ma portée. Ainsi, personne n'aurait rien à dire sur "qui je suis". Fatale erreur!

Je ne sais pas si c'est parce que je vieillis mais j'ai changé de point de vue du tout au tout.
  1. D'abord, la perfection n'existe pas.
  2. Je n'arrêterais jamais la critique, ô combien, j'essaierais de satisfaire tout le monde.
  3. Je suis ce que je suis et ça peut plaire comme ça peut dégoûter. 
  4. Plus je m'interdis, moins je me sentirais heureuse
  5. ....et plus, je serais intolérante vis-à-vis de mes semblables.
Je suis chaque instinct, je réponds à chaque besoin. Je réponds à chaque attente, comme elle est, sans y mettre une évaluation quelconque. Est-ce bien? Est-ce mal? Est-ce convenable? Mais à qui est-ce que ça doit convenir? A moi ou aux autres? 

J'ai soif, je bois. C'est aussi simple que ça (ça le devrait).

Mon bonheur vient du fait que j'écoute mon corps, j'écoute mon coeur, j'écoute mon être. Je m'écoute. Je me respecte. Je m'accepte. Je réponds positivement à ma demande. Je serais heureuse tant que je me sentirais respectée dans mon être. Avant toute chose, je dois me respecter moi-même.


Comme je vis dans un monde avec des animaux et d'autres êtres humains, comment dois-je faire pour respecter mes besoins vitaux tout en respectant ceux qui m'entourent? Voilà une autre question qui mériterait une réflexion plus poussée.