jeudi 29 juin 2017

Mégalomanie VS Égocentrisme aigu VS Blogs et réseaux sociaux

Et la vraie valeur? Qu'en est-il de la vraie valeur de l'individu ?


Je pense à moi, à mon immense besoin de m'extravertir sur internet: à travers les blogs et réseaux sociaux. Et ça me fait doucement sourire. Moi qui suis contradictoirement introvertie. Moi qui ne trouve presque jamais rien à dire, ou alors moi qui n'arrête pas de dire des conneries devant les gens que je croise...tellement j'ai envie de paraître intéressante. Eh oui, tout est dans le "paraître". Ce que je regrette énormément. 

Je m'invente une vie qui n'est pas mienne. Je m'invente un profil loin de me ressembler.... ou pas? Le fait est que je pense à ce phénomène que je nomme "maladie des temps modernes": le culte de soi.

  1. Tout le monde a envie de paraître extraordinaire 
  2. Tout le monde se pense extraordinaire. 
  3. Certains, sans le savoir, entrent dans une compétition idiote où ils pensent qu'ils doivent prouver au reste du monde qu'ils sont les meilleurs, à tout moment, en tous points.

A qui ça intéresse réellement? en toute franchise? Personne d'autre à part nous-mêmes! 

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Le développement des réseaux sociaux comme facebook, instagram, twitter, youtube, etc,... a rendu les égocentriques, comme moi (j'aime le préciser), totalement hébétés.

  • Et l'on se tue à vouloir prendre la meilleure pose, à faire son plus beau sourire derrière l'appareil photo.... 
  • Ou alors on s'exerce à avoir l'air mystérieux, ténébreux..... de cette façon, l'on pourra se moquer de ceux ou celles qui font la "duck face", "fish gape", qui sourient exagérément ou que sais-je encore.....parce qu'on aura l'air plus neutre, plus sérieux, plus sûr de sa beauté......
On a l'air, oui! Tout est dans le paraître.

Et puis parfois, pour se démarquer de ceux qui ne pensent qu'à prendre un selfie:
  • On publie des statuts sarcastiques, politiques ou philosophiques...pour avoir l'air fin, subtil, intelligent
  • On va faire des clichés de paysages. Là, on aura l'air plus "spirituel". On aura l'air d'être plus profond que les autres parce qu'on s'intéresse à la nature, parce qu'on s'intéresse à l'art...
  • ...parce que nous ne sommes pas comme les "autres"....en étant persuadé d'être dans le droit chemin......
On est sûr, moi en tout cas j'étais sûre de ne pas faire "comme les autres"......et pourtant d'une autre manière, je voue un culte à ma personne exactement comme ceux que j'appelle de façon très hautaine "les autres".
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©TOKIARISHON Franckie


Et je souris encore une fois de voir à quel point je suis dédaigneuse en traitant le sujet de la sorte.....parce que, oui, je dois me l'avouer: je fais bien partie de ces malheureux internautes en quête d'une réelle admiration de soi: physique ou intellectuelle d'ailleurs.....

Finalement, je me trouve juste pathétique! 
  • Pourtant....je ne peux m'empêcher de choisir minutieusement les photos que je publie sur internet. 
  • Je redoute le moment où quelques photos assez bancales de moi circulent sur les réseaux sociaux. Je ne peux m'empêcher de vérifier si cela arrive...
  • Je lis et relis les phrases que j'ai écrites en redoutant la petite faute de sens ou d'orthographe et m'empresse de modifier les posts que je suis la seule à lire.
Et puis quoi encore? Qu'est-ce que j'en ferais de toute manière?

A trop vouloir contrôler son image (numérique en l'occurrence), l'on passe à côté de qui l'on est vraiment. Et c'est bien dommage! Finalement, plus rien n'a de valeur. On rassemble toute notre énergie pour la gâcher... en perdant notre temps à "paraître"....juste "paraître". 

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©TOKIARISHON Franckie

Et puis, un jour on rencontre des personnes qui n'ont pas encore connu ce tourbillon de "moi, je", "moi ci, moi ça", etc,...
  • Et l'on ouvre les yeux. L'on se rappelle, qu'enfants, nous étions nous aussi plus concentrés sur le "vécu". L'instant présent prévaut. On ne cherche pas à paraître. 
  • On ne se pose même pas la question suivante: "comment je suis"? Je suis ce que je suis, un point c'est tout.

Toujours est-il, je pense avec une très grande humilité, qu'il faut se débarrasser de cette obsession du paraître, de vouloir être le/la meilleur(e) pour nous sentir ENFIN nous-mêmes et être heureux. La seule finalité étant le bonheur. La problématique étant:  
  • Comment se faire sa place dans le monde d'aujourd'hui en ne se surestimant ni en ne se sous-estimant pas? 
  • Comment rester connecté à son époque tout en étant libre d'être soi?
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Je suis sûre que le sujet a été vu et revu bien des fois....de plus, d'une manière plus neutre, plus détachée.....Je n'ai pas encore la réponse à mes questions. J'ai tant de fois voulu disparaître des plateformes comme facebook pour ensuite me remettre à rechercher plus de contacts, surtout plus de visibilité ...ce besoin de reconnaissance sans fin..... Et rebelotte (rebelote?).... vais-je assumer? ne vais-je pas assumer?

Et ça, sans compter le fait que je me trouve unique....peu importe mes choix dans la vie, il faut que je prouve à quel point je suis différente....
  • quitte à me faire passer pour une marginale.....
  • quitte à me faire passer pour une rebelle......
Je ne fais pas des choix pour moi, je fais des choix pour prouver...uniquement pour prouver et provoquer ceux que je trouve juste "normaux".

(Nous rendons-nous compte que notre vraie personnalité, ce n'est pas celle que l'on s'attribue tout seul? Moi je suis ci, moi je suis ça..... Nous ne sommes pas qui on dit être, nous sommes qui on est. Une réelle différence entre ces deux affirmations)

Et je me rends juste compte que je suis loin d'être unique....que ce sentiment, c'est juste le fait de se croire "plus intelligent".... se croire.... (combien on prouve le degré de notre bêtise en étant comme ça? curieux....!) nous sommes, plus qu'on ne le pense, bien plus nombreux à nous voiler la face sur ce coup....

  • Confidence pour confidence (comme dans la chanson): c'est en rencontrant des personnes qui me ressemblent trait pour trait (qui se croient uniques, marginaux et formidables), et qui pourtant, m'agacent particulièrement que je réalise mon vrai manque de personnalité.
  • Si l'on se croyait tous uniques, l'est-on réellement? 
💡 Finalement le plus unique serait celui qui se croirait juste "ordinaire", en toute simplicité, sans orgueil, aucun...💡


©TOKIARISHON Franckie






























Parfois on se dit: 
- Bah oui et alors! Je m'aime et j'assume, t'es envieux? 
- Ben non, en fait non! Le plus souvent, nous écrasons les autres êtres qui nous entourent....nous ne voyons que nous.....nous pensons au fond de nous que c'est à eux de se faire leur place également.....

Seulement si nous étions tous comme ça sur Terre, nous nous doutons bien que le chaos tel que nous le connaissons aujourd'hui ne serait qu'un petit nuage par rapport à ce qui arriverait si tout le monde était super mégalos et fiers de l'être!

  • Tout le monde aurait envie de briller devant tout le monde. 
  • Chacun aurait envie de monopoliser la parole.
  • Personne ne s'intéresserait à personne. 
  • L'on aurait envie de se piétiner les uns les autres. 
  • Lorsqu'on se rendra bien compte que toutes les opinions sont possibles, on aimerait bien, tous, vouloir imposer nos propres points de vue. Et on voudrait tous avoir le dernier mot. 
  • Et on voudrait tous qu'on nous célèbre dans notre bêtise démesurée!
➜ La guerre assurée! Non, confrontations incessantes! ...je n'aimerais pas une telle vie!

Je ne m'imagine même pas me disputer avec un pur égocentrique comme moi pour lui dire qu'il me fait de l'ombre.....Je me ferais honte à moi-même...tellement je serais de mauvaise foi par rapport à ce défaut, OUI, ce DÉFAUT ( et si je suis vraiment de mauvaise foi je rajouterais avec ironie et fierté sans faille: oui mes qualités à moi, c'est que j'ai plein de défauts. Et alors?),...ce défaut m'empêche POURTANT d'être une personne meilleure...


©Ravaloson Vaika

mercredi 28 juin 2017

Et la question du bonheur?

N'y as-tu jamais pensé de cette façon? 😔

➪ Je suis un être humain. Comme n'importe quel être sur cette planète, j'ai des besoins, un instinct, des envies. Lorsque je réponds favorablement à ces différentes requêtes, biologiques ou non, mon cerveau me récompense d'une sensation de plénitude, particulièrement agréable, grâce à la dopamine. Je me sens alors accomplie dans ce que je suis profondément.
Qu'est le bonheur si ce n'est ce sentiment d'accomplissement réjouissant ? 😌

- Si j'ai soif, je bois.
- Ce n'est pas aussi facile que ça n'y parait. 
- En fait si, je pense que si. 

Je pense que nous, humains, avions déformé toutes ces demandes et toutes ces attentes pour y mettre un jugement. Jugement de valeur, jugement par rapport à la loi, jugement par rapport à la morale, jugement par rapport à ce qui est acceptable dans la société, jugement culturel, qu'importe... Depuis l'apparition de l'Homme, en tant qu'individu appartenant à un groupe social, des règles ont été établies par l'ensemble de ce groupe pour que la vie en communauté soit possible.

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©TOKIARISHON Franckie

 Je m'égare. Je voudrais juste dire que de mon point de vue, toutes ces règles inventées par "nous" (si ce n'est / ne sont les plus influents d'entre nous) eh bien, ces règles deviennent pour la plupart d'entre nous, un obstacle à notre propre réalisation: 
  1. parce que certaines d'entre elles vont à l'encontre de nos instincts
  2. parce que certaines d'entre elles ne profitent pas à tous (le plus souvent, certaines d'entre elles ne profitent qu'à un petit nombre)
J'aime à dire que certaines de ces règles ont été faites pour mieux nous contrôler.... 
ça sent le discours d'une pure anarchiste! Ouuuh! 😝😬
Je suis peut-être bien anarchiste.... je dirais plutôt que je suis partisan de la liberté totale de l'individu. 😇
Quelles sont les limites de cette liberté? Bien sûr qu'il existe une limite! 
Comment accepter, par exemple, qu'un être humain ôte la vie d'un autre?

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Je m'égare....je m'égare.....
J'ai vu une vidéo de "Et tout le monde s'en fout", et ça m'a fait longuement réfléchir.


Toutes les questions soulevées par l'équipe d'ailleurs, me semblent tellement profondes et intéressantes. Je partage la quasi-totalité de leur opinion. Je trouve leurs vidéos à la fois pédagogiques et prenantes.
(Une petite pub pour des "humains" qui me touchent, au passage. Ils le valent largement! 😉) 
Chaque fois que je regarde leurs vidéos, je me dis toujours: "voilà le vrai principe de liberté qui m'inspire, le monde meilleur auquel j'aspire. Si chacun pouvait les visionner, y réfléchir, puis pourquoi pas appliquer les quelques conseils qu'ils donnent....le monde se porterait bien mieux..."

Le sujet de la salope, en l'occurrence traité dans la vidéo, me donne matière à réfléchir sur le lien entre la liberté et la morale (parfois illogique).
Je m'explique:
  •  Pour moi, chaque personne a le droit d'être ce qu'elle est. Pas de jugement. Rien de ce qui existe ne devrait se soumettre à la traditionnelle évaluation du "bien" ou du "mal". Une évaluation qui nous enferme tous dans une idéologie plutôt limitée.
  • Ni l'argent, ni la position sociale, ni les possessions, ni le nom, ni l'origine, ni la couleur ne doivent (doit?) définir l'être pour lui donner, ou au contraire, lui enlever un quelconque droit. Pas de hiérarchie. Tous au même niveau. Tous égaux. Non, tous différents mais tous égaux en droit.
Seuls le caractère, la personnalité et la créativité définissent l'être. Aucun jugement ne doit être attribué à cela. Il n'y a pas de bon ou mauvais caractère, etc,.... Ainsi, personne ne pourrait prétendre être meilleur que personne.

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©TOKIARISHON Franckie

Autre réflexion: je me suis toujours dit que j'étais une fille coincée. Je m'interdisais plus que je ne m'autorisais à faire des choses. Je pensais, à tort, que la perfection devait être à ma portée. Ainsi, personne n'aurait rien à dire sur "qui je suis". Fatale erreur!

Je ne sais pas si c'est parce que je vieillis mais j'ai changé de point de vue du tout au tout.
  1. D'abord, la perfection n'existe pas.
  2. Je n'arrêterais jamais la critique, ô combien, j'essaierais de satisfaire tout le monde.
  3. Je suis ce que je suis et ça peut plaire comme ça peut dégoûter. 
  4. Plus je m'interdis, moins je me sentirais heureuse
  5. ....et plus, je serais intolérante vis-à-vis de mes semblables.
Je suis chaque instinct, je réponds à chaque besoin. Je réponds à chaque attente, comme elle est, sans y mettre une évaluation quelconque. Est-ce bien? Est-ce mal? Est-ce convenable? Mais à qui est-ce que ça doit convenir? A moi ou aux autres? 

J'ai soif, je bois. C'est aussi simple que ça (ça le devrait).

Mon bonheur vient du fait que j'écoute mon corps, j'écoute mon coeur, j'écoute mon être. Je m'écoute. Je me respecte. Je m'accepte. Je réponds positivement à ma demande. Je serais heureuse tant que je me sentirais respectée dans mon être. Avant toute chose, je dois me respecter moi-même.


Comme je vis dans un monde avec des animaux et d'autres êtres humains, comment dois-je faire pour respecter mes besoins vitaux tout en respectant ceux qui m'entourent? Voilà une autre question qui mériterait une réflexion plus poussée.

mardi 27 juin 2017

Questions existentielles d'une ingénue qui se prend au sérieux

J'ai beau avoir 28 ans, je ne comprends toujours pas le monde. J'ai beau me sentir vieille, je ne sais toujours pas comment il fonctionne. J'ai beau réfléchir sur la vie, me demander quel courant de pensées, parmi tous ceux que je connais, correspond le mieux à ma façon de voir. Je n'ai toujours pas de réponse exacte.

Que dois-je faire de chaque souffle de vie? Je n'en sais trop rien. Peut-être est-ce justement ça, la vie? Vivre sans se poser de questions. 😔

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Lorsque j'ai pris connaissance de cette phrase de Socrate pour la première fois de ma vie "Je sais que je ne sais rien". J'ai eu comme un déclic. Je me suis vue dans cette affirmation. Je savais que j'allais adhérer à cette manière de voir les choses de sortes que pour moi, la vie devienne une leçon perpétuelle.

Je voulais alors en faire mon crédo. Dans le même temps, je me suis rendue compte que j'étais trop paresseuse pour toujours apprendre. Au fond de moi, je crois tout savoir si bien que je n'apprends plus rien de nouveau. Tout cela est contradictoire. J'adhère à cette façon de penser sans vraiment l'appliquer dans la vie.

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©Ravaloson Vaika


Mon deuxième déclic? Quelques points sur la philosophie épicurienne. Lorsque j'ai entendu parler d'Epicure pour la première fois, en cours de philo, certaines affirmations m'ont fait réfléchir. L'idée que la mort n'est pas à craindre et que le bonheur reste à notre portée.

Sans être le genre de personne à être d'accord sur tout ni une "suiveuse d'idées", je me suis dit qu'une partie de la philosophie d'Epicure me correspondait assez.

D'après ce que j'ai compris,  Epicure prône une vie faite d'insouciance (que je traduis grossièrement par le fameux "Hakuna Matata / sans souci" du Roi Lion 😁). Le désir serait, selon lui, source de "non-bonheur".  Si l'on pense à un désir défini par une envie future, l'on oublie le présent et l'on ne peut pas dire qu'on jouit présentement du bonheur. Le bonheur se trouvant dans l'instant présent.

En parallèle à cela, la peur et plus particulièrement la peur de la mort serait, toujours selon Epicure, un obstacle au bonheur. Il dit qu'il n'y a aucune raison de craindre la mort car elle n'est pas encore là. Et que de toute façon, si elle était là, nous n'existerions plus, nous ne sentirions plus rien. La peur de la mort serait donc inutile.

Je suis tentée de suivre le même raisonnement pour la peur en générale. Nous n'empêchons aucunement un événement craint de survenir lorsque nous en avons peur. Nous refusons tout simplement de vivre ce moment en essayant de le fuir, en tentant de le repousser, en évitant de faire face à cette peur. Comme certaines choses restent hors de notre contrôle, nous ne faisons que les subir.

Autant recueillir chaque émotion et la vivre tout simplement....en existant. (Je ressens parce que j'existe ou j'existe parce que je ressens? 😛 ...casse-tête)

Bon, je pourrais avoir tort sur ces interprétations. J'ai fait un résumé grossier de ce que je pense avoir compris de ces différents propos. Mais s'il s'avère que la conclusion "épicurienne" ressemble à ce que je décris, eh bien, je suis complètement en accord avec cette philosophie de vie.

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©Ravaloson Vaika


Je cogite tout en me disant que je dois cesser de me poser des questions...!? Drôle de réaction, non? Je dois m'y faire, la quête de vérité et les réflexions interminables font partie intégrante de ma personnalité.

Et si justement, il n'y avait pas de vérité absolue? Je tends d'ailleurs vers la conclusion que la vérité absolue n'existe pas.

Tout est question de perception d'un contexte ou d'une situation donnée....demain changerais-je peut-être de point de vue sur tout?

Pas de souci, je dirais qu'accepter de se tromper, changer sans cesse (sans pour autant dire adieu à nos principes de base) et évoluer serait la meilleure manière d'avancer.