mercredi 5 juillet 2017

Réaliser ses erreurs pour mieux avancer

Lorsque la colère devient un handicap

 
  Un jour, j'ai visionné une vidéo sur la colère. En la regardant, des frissons ont parcouru tout mon corps et je suis entrée dans une sorte d'exaltation bouleversante. Je réalise que j'éatais en train de faire face à une révélation impressionnante sur moi-même. C'est étrange, comme la sensation d'ouvrir les yeux à la réalité, peut nous prendre littéralement aux tripes ! Dans cette vidéo, je me suis vue. 

Pour moi:
  • C'est moi l'orgueilleuse qui ne veut jamais se remettre en question
  • Celle qui accumule les échecs
  • Celle qui se victimise et qui trouve à chaque fois, des personnes extérieures à blâmer pour chaque défaite. 

Un coup, c'est parce qu'on ne reconnait pas ma vraie valeur. Un coup, c'est parce qu'on est jaloux de moi. Un coup, c'est parce que je suis différente et personne ne peut comprendre. Un coup c'est parce que je suis trop qualifiée pour ce que je fais. Un coup, c'est parce que je me rebelle facilement et que ça fait peur à ceux qui auraient de l'autorité....que nenni! 

C'est bien moi, j'ai toujours été ma propre victime et mon propre bourreau. Oui, il ne me restait que l'orgueil, comme David Lefrançois le dit si bien: la dignité des nuls! De peur d'accepter ma propre faiblesse devant les grands défis, j'ai toujours préféré faire marche arrière et accuser. Accuser la vie, accuser mes parents, accuser des collaborateurs ou des connaissances qui auraient été trop différents de moi.



©Ravaloson Vaika



Ma colère aurait pu être, selon les circonstances, juste et justifiée. J'aurais pu l'utiliser pour exprimer dans les meilleures conditions mon mécontentement et aller de l'avant dans mes relations. Force est d'admettre, cependant, que ma colère résultait le plus souvent de cet orgueil, de cette dignité des nuls. Je n'ai jamais voulu admettre ma nullité face à certains challenges trop importants pour moi. J'abandonnais aussi souvent et aussi vite que je pouvais, ce que je choisissais tout aussi rapidement et à une fréquence incroyable. Versatile, inconstante, indécise: c'est moi avec tous mes défauts. 

Je me dis qu'il est temps d'accepter ce défaut. Je me dis qu'il est temps d'admettre la réalité. Je suis totalement reconnaissante envers mes parents pour tout ce qu'ils m'ont appris, donné et fait. Aussi bien que pour les choses qu'ils n'ont pas faites, pas dites ou qu'ils m'ont épargnées. Je ne serais pas celle que je suis devenue, sans eux. Je ne serais pas comme je suis maintenant si je n'ai pas vécu tout ce que j'ai vécu. Mes rencontres, mes expériences, mes échecs, mes réussites, font de moi celle que je suis devenue. Et j'en suis plutôt reconnaissante. 

Je suis bien trop souvent, de mauvaise foi, en me disant que je n'ai pas eu la même chance que les autres. Au contraire, aujourd'hui je me sens particulièrement chanceuse. J'ai toujours eu des facilités mais j'ai été trop souvent, capricieuse! J'ai cherché des justifications à chaque tentative avortée pour m'améliorer, me lancer de nouveaux défis, entreprendre une nouvelle vie, me sortir de ma timidité. Non, c'est moi! Ça a toujours été moi! Je suis mon propre bourreau! J'avais trop peur de dévoiler qui j'étais, justement parce que j'ai peur au fond, de ne pas avoir de la valeur. Eh bien, il n'est peut-être pas trop tard. 

©TOKIARISHON Franckie


J'ai eu tort, je l'accepte. Je me suis cachée derrière mon orgueil. Je suis nulle? Je peux m'améliorer! 

Je prendrais du recul, par rapport à ma colère:
- Est-elle justifiée? → Alors comme le conseille l'intervenant dans la vidéo, je prendrais le temps d'exprimer ma colère calmement, avec amour. 
- Est-ce l'orgueil qui se trouve derrière ma colère?  → Alors je vais inspirer profondément, ravaler ma colère. 

Je me demanderais pourquoi mon orgueil se manifeste:
- Est-ce parce que je ne réussis pas à passer outre ma difficulté à m'adapter?     → Eh bien, je m'autorise à ne pas réussir. Je tente et retente jusqu'à ce que je réussisse ce que je suis en train d'entreprendre.


©TOKIARISHON Franckie


C'est facile à dire, comme toute chose, comme toute résolution, mais plus difficile à appliquer. Je considère déjà qu'ouvrir les yeux à la réalité et accepter humblement d'avoir tort, restent une première victoire. A tous ceux qui se sentiraient comme moi, je souhaite du courage pour se remettre en question, je souhaite du courage pour arrêter de maudire la terre entière ou cesser d'évoquer la malchance pour chaque pépin!

En me débarrassant de cette dignité des nuls, cet orgueil INUTILE, je me sentirais alors libre, libre d'évoluer!

©Ravaloson Vaika

mardi 4 juillet 2017

Avoir une vie magique


EXERCICE 1: Remercier la vie

Ces dernières années, j'ai plus eu le sentiment de détester la vie plutôt que de la chérir. Je la maudissais plus que je ne la remerciais. Aujourd'hui, j'aimerais inverser la situation. Si je devais remercier la vie pour ce qu'elle me donne, voici ce que je dirais:
  • Merci de me donner à nouveau l'occasion de respirer.
  • Merci pour le soleil qui m'éclaire et qui me réchauffe.
  • Merci pour la musique présente dans chaque petite chose de la vie, et ramenant avec elle joie et légèreté.
  • Merci de me donner l'envie de me ressaisir en faisant cet exercice bien que j'aie pris l'habitude de me noyer dans la tristesse.
  • Merci de me donner la capacité de rêver et d'espérer.
  • Merci de me rappeler que l'être que je voudrais devenir, recherche la simplicité, l'amour et la tendresse. Car celle que j'aimerais être m'inonde chaque jour de fierté.
  • Merci de me rappeler, pendant que j'écris ceci, que je peux dès maintenant travailler pour devenir cette personne.
  • Merci de me donner une raison de sourire.

©TOKIARISHON Franckie


EXERCICE 2: Explorer d'autres solutions. Faire comme si tout était possible. Se coucher chaque soir et se sentir fier de soi.

Ma résolution? Vivre sans me plaindre pendant au moins 21 jours d'affilés. Je me suis apitoyée sur mon sort depuis tellement longtemps que la plainte est devenue, pour moi, une seconde nature. J'aimerais voir ma vie, sans ces plaintes incessantes.


©Ravaloson Vaika

EXERCICE 3: Servir les autres.

Aujourd'hui, je prendrais le temps d'écouter davantage les personnes que j'apprécie plutôt que de parler de moi ou de mon point de vue. J'apprendrais à être plus attentive aux autres que centrée sur moi-même comme j'en avais l'habitude.

©Ravaloson Vaika


EXERCICE 4: Entretenir une relation.

J'aimerais renouer des liens avec les personnes que j'apprécie, encore une fois. Si ces personnes m'ont marqué, c'est qu'elles ont pu toucher ma sensibilité par leur façon d'être tout simplement. J'aimerais leur faire savoir, que leur passage dans ma vie, m'a été bénéfique et que je leur en suis reconnaissante.

jeudi 29 juin 2017

Mégalomanie VS Égocentrisme aigu VS Blogs et réseaux sociaux

Et la vraie valeur? Qu'en est-il de la vraie valeur de l'individu ?


Je pense à moi, à mon immense besoin de m'extravertir sur internet: à travers les blogs et réseaux sociaux. Et ça me fait doucement sourire. Moi qui suis contradictoirement introvertie. Moi qui ne trouve presque jamais rien à dire, ou alors moi qui n'arrête pas de dire des conneries devant les gens que je croise...tellement j'ai envie de paraître intéressante. Eh oui, tout est dans le "paraître". Ce que je regrette énormément. 

Je m'invente une vie qui n'est pas mienne. Je m'invente un profil loin de me ressembler.... ou pas? Le fait est que je pense à ce phénomène que je nomme "maladie des temps modernes": le culte de soi.

  1. Tout le monde a envie de paraître extraordinaire 
  2. Tout le monde se pense extraordinaire. 
  3. Certains, sans le savoir, entrent dans une compétition idiote où ils pensent qu'ils doivent prouver au reste du monde qu'ils sont les meilleurs, à tout moment, en tous points.

A qui ça intéresse réellement? en toute franchise? Personne d'autre à part nous-mêmes! 

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Le développement des réseaux sociaux comme facebook, instagram, twitter, youtube, etc,... a rendu les égocentriques, comme moi (j'aime le préciser), totalement hébétés.

  • Et l'on se tue à vouloir prendre la meilleure pose, à faire son plus beau sourire derrière l'appareil photo.... 
  • Ou alors on s'exerce à avoir l'air mystérieux, ténébreux..... de cette façon, l'on pourra se moquer de ceux ou celles qui font la "duck face", "fish gape", qui sourient exagérément ou que sais-je encore.....parce qu'on aura l'air plus neutre, plus sérieux, plus sûr de sa beauté......
On a l'air, oui! Tout est dans le paraître.

Et puis parfois, pour se démarquer de ceux qui ne pensent qu'à prendre un selfie:
  • On publie des statuts sarcastiques, politiques ou philosophiques...pour avoir l'air fin, subtil, intelligent
  • On va faire des clichés de paysages. Là, on aura l'air plus "spirituel". On aura l'air d'être plus profond que les autres parce qu'on s'intéresse à la nature, parce qu'on s'intéresse à l'art...
  • ...parce que nous ne sommes pas comme les "autres"....en étant persuadé d'être dans le droit chemin......
On est sûr, moi en tout cas j'étais sûre de ne pas faire "comme les autres"......et pourtant d'une autre manière, je voue un culte à ma personne exactement comme ceux que j'appelle de façon très hautaine "les autres".
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©TOKIARISHON Franckie


Et je souris encore une fois de voir à quel point je suis dédaigneuse en traitant le sujet de la sorte.....parce que, oui, je dois me l'avouer: je fais bien partie de ces malheureux internautes en quête d'une réelle admiration de soi: physique ou intellectuelle d'ailleurs.....

Finalement, je me trouve juste pathétique! 
  • Pourtant....je ne peux m'empêcher de choisir minutieusement les photos que je publie sur internet. 
  • Je redoute le moment où quelques photos assez bancales de moi circulent sur les réseaux sociaux. Je ne peux m'empêcher de vérifier si cela arrive...
  • Je lis et relis les phrases que j'ai écrites en redoutant la petite faute de sens ou d'orthographe et m'empresse de modifier les posts que je suis la seule à lire.
Et puis quoi encore? Qu'est-ce que j'en ferais de toute manière?

A trop vouloir contrôler son image (numérique en l'occurrence), l'on passe à côté de qui l'on est vraiment. Et c'est bien dommage! Finalement, plus rien n'a de valeur. On rassemble toute notre énergie pour la gâcher... en perdant notre temps à "paraître"....juste "paraître". 

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©TOKIARISHON Franckie

Et puis, un jour on rencontre des personnes qui n'ont pas encore connu ce tourbillon de "moi, je", "moi ci, moi ça", etc,...
  • Et l'on ouvre les yeux. L'on se rappelle, qu'enfants, nous étions nous aussi plus concentrés sur le "vécu". L'instant présent prévaut. On ne cherche pas à paraître. 
  • On ne se pose même pas la question suivante: "comment je suis"? Je suis ce que je suis, un point c'est tout.

Toujours est-il, je pense avec une très grande humilité, qu'il faut se débarrasser de cette obsession du paraître, de vouloir être le/la meilleur(e) pour nous sentir ENFIN nous-mêmes et être heureux. La seule finalité étant le bonheur. La problématique étant:  
  • Comment se faire sa place dans le monde d'aujourd'hui en ne se surestimant ni en ne se sous-estimant pas? 
  • Comment rester connecté à son époque tout en étant libre d'être soi?
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Je suis sûre que le sujet a été vu et revu bien des fois....de plus, d'une manière plus neutre, plus détachée.....Je n'ai pas encore la réponse à mes questions. J'ai tant de fois voulu disparaître des plateformes comme facebook pour ensuite me remettre à rechercher plus de contacts, surtout plus de visibilité ...ce besoin de reconnaissance sans fin..... Et rebelotte (rebelote?).... vais-je assumer? ne vais-je pas assumer?

Et ça, sans compter le fait que je me trouve unique....peu importe mes choix dans la vie, il faut que je prouve à quel point je suis différente....
  • quitte à me faire passer pour une marginale.....
  • quitte à me faire passer pour une rebelle......
Je ne fais pas des choix pour moi, je fais des choix pour prouver...uniquement pour prouver et provoquer ceux que je trouve juste "normaux".

(Nous rendons-nous compte que notre vraie personnalité, ce n'est pas celle que l'on s'attribue tout seul? Moi je suis ci, moi je suis ça..... Nous ne sommes pas qui on dit être, nous sommes qui on est. Une réelle différence entre ces deux affirmations)

Et je me rends juste compte que je suis loin d'être unique....que ce sentiment, c'est juste le fait de se croire "plus intelligent".... se croire.... (combien on prouve le degré de notre bêtise en étant comme ça? curieux....!) nous sommes, plus qu'on ne le pense, bien plus nombreux à nous voiler la face sur ce coup....

  • Confidence pour confidence (comme dans la chanson): c'est en rencontrant des personnes qui me ressemblent trait pour trait (qui se croient uniques, marginaux et formidables), et qui pourtant, m'agacent particulièrement que je réalise mon vrai manque de personnalité.
  • Si l'on se croyait tous uniques, l'est-on réellement? 
💡 Finalement le plus unique serait celui qui se croirait juste "ordinaire", en toute simplicité, sans orgueil, aucun...💡


©TOKIARISHON Franckie






























Parfois on se dit: 
- Bah oui et alors! Je m'aime et j'assume, t'es envieux? 
- Ben non, en fait non! Le plus souvent, nous écrasons les autres êtres qui nous entourent....nous ne voyons que nous.....nous pensons au fond de nous que c'est à eux de se faire leur place également.....

Seulement si nous étions tous comme ça sur Terre, nous nous doutons bien que le chaos tel que nous le connaissons aujourd'hui ne serait qu'un petit nuage par rapport à ce qui arriverait si tout le monde était super mégalos et fiers de l'être!

  • Tout le monde aurait envie de briller devant tout le monde. 
  • Chacun aurait envie de monopoliser la parole.
  • Personne ne s'intéresserait à personne. 
  • L'on aurait envie de se piétiner les uns les autres. 
  • Lorsqu'on se rendra bien compte que toutes les opinions sont possibles, on aimerait bien, tous, vouloir imposer nos propres points de vue. Et on voudrait tous avoir le dernier mot. 
  • Et on voudrait tous qu'on nous célèbre dans notre bêtise démesurée!
➜ La guerre assurée! Non, confrontations incessantes! ...je n'aimerais pas une telle vie!

Je ne m'imagine même pas me disputer avec un pur égocentrique comme moi pour lui dire qu'il me fait de l'ombre.....Je me ferais honte à moi-même...tellement je serais de mauvaise foi par rapport à ce défaut, OUI, ce DÉFAUT ( et si je suis vraiment de mauvaise foi je rajouterais avec ironie et fierté sans faille: oui mes qualités à moi, c'est que j'ai plein de défauts. Et alors?),...ce défaut m'empêche POURTANT d'être une personne meilleure...


©Ravaloson Vaika

mercredi 28 juin 2017

Et la question du bonheur?

N'y as-tu jamais pensé de cette façon? 😔

➪ Je suis un être humain. Comme n'importe quel être sur cette planète, j'ai des besoins, un instinct, des envies. Lorsque je réponds favorablement à ces différentes requêtes, biologiques ou non, mon cerveau me récompense d'une sensation de plénitude, particulièrement agréable, grâce à la dopamine. Je me sens alors accomplie dans ce que je suis profondément.
Qu'est le bonheur si ce n'est ce sentiment d'accomplissement réjouissant ? 😌

- Si j'ai soif, je bois.
- Ce n'est pas aussi facile que ça n'y parait. 
- En fait si, je pense que si. 

Je pense que nous, humains, avions déformé toutes ces demandes et toutes ces attentes pour y mettre un jugement. Jugement de valeur, jugement par rapport à la loi, jugement par rapport à la morale, jugement par rapport à ce qui est acceptable dans la société, jugement culturel, qu'importe... Depuis l'apparition de l'Homme, en tant qu'individu appartenant à un groupe social, des règles ont été établies par l'ensemble de ce groupe pour que la vie en communauté soit possible.

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©TOKIARISHON Franckie

 Je m'égare. Je voudrais juste dire que de mon point de vue, toutes ces règles inventées par "nous" (si ce n'est / ne sont les plus influents d'entre nous) eh bien, ces règles deviennent pour la plupart d'entre nous, un obstacle à notre propre réalisation: 
  1. parce que certaines d'entre elles vont à l'encontre de nos instincts
  2. parce que certaines d'entre elles ne profitent pas à tous (le plus souvent, certaines d'entre elles ne profitent qu'à un petit nombre)
J'aime à dire que certaines de ces règles ont été faites pour mieux nous contrôler.... 
ça sent le discours d'une pure anarchiste! Ouuuh! 😝😬
Je suis peut-être bien anarchiste.... je dirais plutôt que je suis partisan de la liberté totale de l'individu. 😇
Quelles sont les limites de cette liberté? Bien sûr qu'il existe une limite! 
Comment accepter, par exemple, qu'un être humain ôte la vie d'un autre?

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Je m'égare....je m'égare.....
J'ai vu une vidéo de "Et tout le monde s'en fout", et ça m'a fait longuement réfléchir.


Toutes les questions soulevées par l'équipe d'ailleurs, me semblent tellement profondes et intéressantes. Je partage la quasi-totalité de leur opinion. Je trouve leurs vidéos à la fois pédagogiques et prenantes.
(Une petite pub pour des "humains" qui me touchent, au passage. Ils le valent largement! 😉) 
Chaque fois que je regarde leurs vidéos, je me dis toujours: "voilà le vrai principe de liberté qui m'inspire, le monde meilleur auquel j'aspire. Si chacun pouvait les visionner, y réfléchir, puis pourquoi pas appliquer les quelques conseils qu'ils donnent....le monde se porterait bien mieux..."

Le sujet de la salope, en l'occurrence traité dans la vidéo, me donne matière à réfléchir sur le lien entre la liberté et la morale (parfois illogique).
Je m'explique:
  •  Pour moi, chaque personne a le droit d'être ce qu'elle est. Pas de jugement. Rien de ce qui existe ne devrait se soumettre à la traditionnelle évaluation du "bien" ou du "mal". Une évaluation qui nous enferme tous dans une idéologie plutôt limitée.
  • Ni l'argent, ni la position sociale, ni les possessions, ni le nom, ni l'origine, ni la couleur ne doivent (doit?) définir l'être pour lui donner, ou au contraire, lui enlever un quelconque droit. Pas de hiérarchie. Tous au même niveau. Tous égaux. Non, tous différents mais tous égaux en droit.
Seuls le caractère, la personnalité et la créativité définissent l'être. Aucun jugement ne doit être attribué à cela. Il n'y a pas de bon ou mauvais caractère, etc,.... Ainsi, personne ne pourrait prétendre être meilleur que personne.

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©TOKIARISHON Franckie

Autre réflexion: je me suis toujours dit que j'étais une fille coincée. Je m'interdisais plus que je ne m'autorisais à faire des choses. Je pensais, à tort, que la perfection devait être à ma portée. Ainsi, personne n'aurait rien à dire sur "qui je suis". Fatale erreur!

Je ne sais pas si c'est parce que je vieillis mais j'ai changé de point de vue du tout au tout.
  1. D'abord, la perfection n'existe pas.
  2. Je n'arrêterais jamais la critique, ô combien, j'essaierais de satisfaire tout le monde.
  3. Je suis ce que je suis et ça peut plaire comme ça peut dégoûter. 
  4. Plus je m'interdis, moins je me sentirais heureuse
  5. ....et plus, je serais intolérante vis-à-vis de mes semblables.
Je suis chaque instinct, je réponds à chaque besoin. Je réponds à chaque attente, comme elle est, sans y mettre une évaluation quelconque. Est-ce bien? Est-ce mal? Est-ce convenable? Mais à qui est-ce que ça doit convenir? A moi ou aux autres? 

J'ai soif, je bois. C'est aussi simple que ça (ça le devrait).

Mon bonheur vient du fait que j'écoute mon corps, j'écoute mon coeur, j'écoute mon être. Je m'écoute. Je me respecte. Je m'accepte. Je réponds positivement à ma demande. Je serais heureuse tant que je me sentirais respectée dans mon être. Avant toute chose, je dois me respecter moi-même.


Comme je vis dans un monde avec des animaux et d'autres êtres humains, comment dois-je faire pour respecter mes besoins vitaux tout en respectant ceux qui m'entourent? Voilà une autre question qui mériterait une réflexion plus poussée.

mardi 27 juin 2017

Questions existentielles d'une ingénue qui se prend au sérieux

J'ai beau avoir 28 ans, je ne comprends toujours pas le monde. J'ai beau me sentir vieille, je ne sais toujours pas comment il fonctionne. J'ai beau réfléchir sur la vie, me demander quel courant de pensées, parmi tous ceux que je connais, correspond le mieux à ma façon de voir. Je n'ai toujours pas de réponse exacte.

Que dois-je faire de chaque souffle de vie? Je n'en sais trop rien. Peut-être est-ce justement ça, la vie? Vivre sans se poser de questions. 😔

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Lorsque j'ai pris connaissance de cette phrase de Socrate pour la première fois de ma vie "Je sais que je ne sais rien". J'ai eu comme un déclic. Je me suis vue dans cette affirmation. Je savais que j'allais adhérer à cette manière de voir les choses de sortes que pour moi, la vie devienne une leçon perpétuelle.

Je voulais alors en faire mon crédo. Dans le même temps, je me suis rendue compte que j'étais trop paresseuse pour toujours apprendre. Au fond de moi, je crois tout savoir si bien que je n'apprends plus rien de nouveau. Tout cela est contradictoire. J'adhère à cette façon de penser sans vraiment l'appliquer dans la vie.

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©Ravaloson Vaika


Mon deuxième déclic? Quelques points sur la philosophie épicurienne. Lorsque j'ai entendu parler d'Epicure pour la première fois, en cours de philo, certaines affirmations m'ont fait réfléchir. L'idée que la mort n'est pas à craindre et que le bonheur reste à notre portée.

Sans être le genre de personne à être d'accord sur tout ni une "suiveuse d'idées", je me suis dit qu'une partie de la philosophie d'Epicure me correspondait assez.

D'après ce que j'ai compris,  Epicure prône une vie faite d'insouciance (que je traduis grossièrement par le fameux "Hakuna Matata / sans souci" du Roi Lion 😁). Le désir serait, selon lui, source de "non-bonheur".  Si l'on pense à un désir défini par une envie future, l'on oublie le présent et l'on ne peut pas dire qu'on jouit présentement du bonheur. Le bonheur se trouvant dans l'instant présent.

En parallèle à cela, la peur et plus particulièrement la peur de la mort serait, toujours selon Epicure, un obstacle au bonheur. Il dit qu'il n'y a aucune raison de craindre la mort car elle n'est pas encore là. Et que de toute façon, si elle était là, nous n'existerions plus, nous ne sentirions plus rien. La peur de la mort serait donc inutile.

Je suis tentée de suivre le même raisonnement pour la peur en générale. Nous n'empêchons aucunement un événement craint de survenir lorsque nous en avons peur. Nous refusons tout simplement de vivre ce moment en essayant de le fuir, en tentant de le repousser, en évitant de faire face à cette peur. Comme certaines choses restent hors de notre contrôle, nous ne faisons que les subir.

Autant recueillir chaque émotion et la vivre tout simplement....en existant. (Je ressens parce que j'existe ou j'existe parce que je ressens? 😛 ...casse-tête)

Bon, je pourrais avoir tort sur ces interprétations. J'ai fait un résumé grossier de ce que je pense avoir compris de ces différents propos. Mais s'il s'avère que la conclusion "épicurienne" ressemble à ce que je décris, eh bien, je suis complètement en accord avec cette philosophie de vie.

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©Ravaloson Vaika


Je cogite tout en me disant que je dois cesser de me poser des questions...!? Drôle de réaction, non? Je dois m'y faire, la quête de vérité et les réflexions interminables font partie intégrante de ma personnalité.

Et si justement, il n'y avait pas de vérité absolue? Je tends d'ailleurs vers la conclusion que la vérité absolue n'existe pas.

Tout est question de perception d'un contexte ou d'une situation donnée....demain changerais-je peut-être de point de vue sur tout?

Pas de souci, je dirais qu'accepter de se tromper, changer sans cesse (sans pour autant dire adieu à nos principes de base) et évoluer serait la meilleure manière d'avancer.

jeudi 27 avril 2017

Se présenter à travers un objet 3




Si je devais me présenter à travers un objet qui me tient à coeur, lequel serais-je? Beaucoup d'objets me viendraient en tête.



😜 Je pourrais parler d'instrument de musique, de CD, de vinyle, de micro, bref, de tout ce qui est en rapport avec la musique. 🎵♪ Effectivement, j'adore la musique! 🎵♪ Cependant, je pense ne pas être assez passionnée donc non, cela ne me définit pas.

😜 Je pourrais parler de ballon de basket car j'aime beaucoup le basket. 🏀 J'aime courir dans tous les sens, j'aime sauter et j'aime le grand air! Décidément, j'adore ce sport! (Finalement, je n'ai rien à voir avec une chaise qui ne bougerait pas...) Le ballon de basket me définirait peut-être? ....oui, mais non! Ce n'est pas encore tout à fait moi.

😜 Ah tiens, je pourrais parler de stylo-plume! ✍ C'est intriguant et ça a l'air fascinant. Ca fait penser à un écrivain de la vieille époque avec sa pensée vagabonde, son encrier et son petit calepin éclairé à la douce lueur d'une bougie. Oui, ça pourrait être moi. Moi qui aime écrire et qui aime partir dans tous les sens. Enfin...non, je ne m'y retrouve pas encore très bien.

😜 Je pourrais peut-être parler d'un berceau ou d'une berceuse? ....hmmm oui! Moi qui aime tellement les enfants. Moi qui me trouve douce. Encore une fois...oui, mais non. On y est presque!

😜 Ca me plairait bien de pouvoir me présenter à travers un appareil photo, un caméscope, un home cinéma, un avion, des frites 😋......bah oui, pourquoi pas?




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Bon, puisqu'il faut choisir un seul objet, je dirais que je suis une......euh....une.....feuille d'arbre! 😜 yes! D'abord, personne ne choisirait la feuille d'arbre. C'est original, c'est atypique et ça me convient. Puis je ne sais pas pourquoi mais ça me fait tout de suite tilter. 😜 🍃 Oui! J'adore l'idée 🍃 Une feuille d'arbre!




Se perdre, vagabonder, voyager.....oui le voyage! C'est une chose qui m'a toujours fait rêver.....l'idée de m'envoler quelque part telle une feuille légère....l'idée de faire voyager mon esprit loin....loin mais où? Je ne sais pas, nulle part, partout...!😊







Le royaume de la rêverie, de la douceur, des songes, de la mélancolie....de ce qui est simple mais profond....de ce qui suit les saisons.....de ce qui se fane mais qui se renouvelle aussitôt. Voilà ce que m'inspire la feuille d'un arbre. J'y retrouve toutes mes passions. Car oui, je n'ai pas qu'une seule passion et c'est bien ce trait qui me définit.

J'aime la musique, j'aime le sport,....j'aime l'expression du corps et du coeur,...j'aime l'écriture, j'aime le voyage, j'aime m'évader,....j'aime être seule, j'aime sentir que je fais partie d'un tout,....j'aime le caractère innocent mais spontané d'un enfant, j'aime ce qui est vrai!






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Je suis une feuille d'arbre. C'est abstrait. Cela ne veut absolument rien dire. Mais oui, je suis une feuille d'arbre. Je ne dirais pas que je me réincarnerais en une feuille d'arbre. Non, pas ça! Je ne suis pas superstitieuse à ce point! Je dis plutôt que les qualités que j'attribue à une feuille d'arbre sont celles que je veux m'attribuer! 😊 Ce que j'aime en cet objet, c'est ce que je voudrais être donc oui, si un objet devait me définir, ce serait celui-là. Une feuille d'arbre! 🍃🌳🌱

mercredi 26 avril 2017

Se présenter à traver un objet 2

Petite récapitulation de la partie 1 de cet article: lors de notre premier cours de communication à l'université, on devait faire un exercice spécial sur la présentation. On devait alors choisir un objet pour nous définir. Et moi, j'ai choisi d'être une chaise.... 😞


©TOKIARISHON Franckie


Pour la deuxième étape de ce cours de communication assez fou, il a fallu présenter son voisin, enfin, l'objet qu'il représente. Et nous allions bien sûr être présenté devant toute une foule d'étudiants à travers un objet, mais surtout par une personne qui ne nous connait absolument pas.

Est-ce mieux que de le faire soi-même? Je crains que non.

Alors, sans surprise, la présentation de la chaise était nulle. Nulle! Ca-ta-strophique! ....puisque la personne à qui je l'ai dit n'en comprenait pas un mot. Elle n'en a tout simplement retenu aucune explication valable.

Voici ses mots: "Ma voisine est une chaise parce qu'elle est calme et qu'elle ne bouge pas. Et c'est tout ce que j'ai compris." 😓 Ouille!

Je voulais percuter et....... j'ai percuté! J'ai percuté mais plutôt dans le mauvais sens. Tous les étudiants qui étaient là étaient ahuris. Je pouvais, sans trop de mal, voir leur stupéfaction et leur incompréhension. Notre professeur, elle, a tout simplement souri.

Eh bien, la chaise était l'objet le plus ridicule de ce moment de présentation spéciale.


Certains pouvaient se vanter d'être un ordinateur et même internet parce qu'ils avaient, selon leurs dires, beaucoup de connaissances. D'autres se qualifiaient d'iPod et de piano parce qu'ils avaient "la musique dans la peau". D'autres encore se voyaient comme une écharpe parce qu'ils sont "doux" et qu'ils "réchauffent". D'autres, un parfum, un jeu vidéo, une guitare,....et j'en passe.

Tout le monde avait l'air si extraordinaire à travers leur objet fétiche, à travers leur passion. Car oui, c'était bien l'objectif de cet exercice si particulier: "se définir avant tout par sa passion".

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A bien y penser, c'était une idée extraordinaire. On se défait des présentations classiques comme: "je m'appelle Paul, j'ai 18 ans, je viens d'avoir le bac, je vis Rue des fleurs et je viens de la lune".

Oui, oui! Je suis une tasse de café parce que je suis une femme de caractère. Et pour bien démarrer ma journée, je me suffis à moi-même!

Mince, j'aurais dû la faire comme ça, ma présentation. 👅
Bof! De toute façon, c'est passé! Et ce n'est pas moi.

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©TOKIARISHON Franckie

Qu'ai-je retenu de ce premiers cours en groupe à l'université? Ce premier contact avec les autres étudiants de la fac? Cette toute première fois où j'ai dû me mettre à nu? Moi qui ne sors jamais aucun son, moi qui ai horreur de participer à l'école?

Eh bien d'abord, j'ai appris que je faisais partie de ces personnes qui se sous-estiment tellement qu'elles préfèrent simplifier au maximum la présentation de ce qu'elles pensent être.

C'est d'ailleurs pour cela que j'ai une sainte horreur de n'importe quelle forme d'entretien.
Jouer, surjouer, s'inventer des qualités, se vanter, ou ne pas trop le faire justement pour ne pas passer pour un arrogant. Mettre toutefois en avant ses qualités pour être sûr de faire bonne impression. 
C'est bien de ça qu'il s'agit, faire bonne impression pour:
  • avoir un poste
  • être accepté dans une école ou tout simplement être accepté par la société
  • obtenir un projet...etc,.....
.....la liste est longue!

Bref, ce n'est définitivement pas ma tasse de thé. Moi, qui pourtant, voudrais plus que tout l'approbation de n'importe qui.

Je souhaite être vue comme une déesse, une femme parfaite et intelligente tout en me faisant passer  pour la reine de l'humilité et du bon sens.......
Bof, ça ne passe pas! ça ne va pas passer!
Au fond, je pense être profondément attachée à une certaine simplicité où je n'aurais pas à faire valoir qui je suis....où je n'aurais qu'à être moi.....et exister tout simplement.....tout naturellement! 😊

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Qu'est-ce que j'ai retenu d'autres de ce cours?

Ah, j'ai appris que d'autres personnes avaient une telle confiance, une telle estime d'eux-mêmes que je n'ai pas su avoir. J'ai réalisé que d'autres savent même user de leur charme en se sur-estimant justement. Et voilà, je ne suis pas comme eux. Quelle misère! 😩

J'aurais aimé ne dire que du bien de moi, d'un coup, d'un seul, comme ils l'ont fait!
Cependant, je me rends compte aussi que je n'aime pas copier sur les autres.
Je me rends vite compte que je n'aime pas me fondre dans la masse....quitte à me faire passer pour un être unique mais ridicule.

Je me rends compte qu'avoir de la personnalité (et s'y tenir!) est bien plus important pour moi plutôt que d'être acceptée de tous et ne pas me sentir "moi" au final.

Bon! C'est fait! Je suis une chaise.

On a ri de moi, on ne m'a pas compris, certains se sont tout de suite fait leur opinion. Je suis vite devenue l'invisible que je craignais d'être avant tout cela justement...ou non, j'étais bien visible mais comment dire....beaucoup craignaient d'être vus en ma compagnie. Beaucoup craignaient d'être assimilés à la fille "bizarre" que j'étais.

Bon! Je ne cherche pas d'explication ni une justification sur ce qui a été fait. C'est fait. C'est passé! Encore une fois.

En conclusion, j'étais comme ces personnes qui trainent souvent seules, qui n'ont aucun ami et qui rendent les "autres" vite nerveux et gênés durant les échanges "obligatoires". 😞

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©TOKIARISHON Franckie

Qu'est-ce que j'ai appris d'autres de ce cours?

Eh bien, qu'au moment où l'on devait présenter son voisin, on en disait davantage sur soi que sur le voisin en question.

Si on arrivait à bien présenter son voisin sans rien oublier, c'est qu'on était quelqu'un d'attentif. Qu'on s'intéressait aux autres humains qui nous entourent. Que si on cherchait à s'appuyer sur les traits positifs des autres, c'est que l'on a tendance à ne voir justement que leurs points positifs. C'est plutôt une bonne chose, je trouve.

A l'inverse, si on bâclait la présentation de l'autre, c'est qu'on n'a soit pas compris son voisin, soit que l'on a tout simplement mieux à faire que de vouloir connaître son voisin.

Révélateur, n'est-ce pas? 😜

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A ce jour, je n'ai pas eu d'autres premiers contacts comme lors de cette fameuse rentrée à l'université.
Je m'en souviens comme si c'était hier. La rentrée à l'ISEM de Montpellier en Septembre 2008.

Aujourd'hui, lorsque j'y repense, je changerais à peu près tout, si c'était à refaire. Non pas parce que je ne m'assume pas. Mais plutôt parce que je comprends à quel point cette idée de vouloir absolument marquer quiconque, me paralyse pour justement donner l'inverse de ce que j'espère faire comme impression.

Dorénavant, je me concentrerais plus sur ce que je suis. J'apprendrais à m'écouter un peu plus. Enfin, j'essaierais.....! Je n'ai pas encore, à ce jour, réussi à être moi-même en toutes circonstances...sans avoir peur du jugement, sans avoir peur de ne pas être acceptée.....😕

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Et si c'était à refaire? Tiens, c'est plus facile d'écrire ce que l'on veut derrière son petit écran.....avec un aplomb infaillible pour dire "moi, je"! Sacré égo! Toujours l'égo!

Bon, je suis moi aussi un être social. Et c'est important pour moi d'exister à travers les yeux d'un autre. C'est bien pour ça que j'ai créé ce blog.

.....malgré mon envie d'être égale à qui je pense être au fond de moi, malgré ce fait évident, que je veuille à chaque fois dire à qui veut bien l'entendre, qu'il faut être soi-même sans se soucier de rien d'autres.




Eh oui, j'en suis convaincue. J'ai vu quelque part (sur la vidéo de David Laroche ⬆⬆ au-dessus ⬆⬆, que j'apprécie particulièrement au passage) que si on est fidèle à qui on est réellement, on attire vers soi les "bonnes" personnes....les personnes qui partagent les mêmes valeurs que nous en somme.....! Je le pense également. J'y crois!  😄

mardi 25 avril 2017

Se présenter à travers un objet

©TOKIARISHON Franckie


A mon tout premier cours à l'université, j'ai eu la plus grande révélation mais aussi la plus grande angoisse de ma vie. C'était à un cours de communication. Le professeur (une femme qui m'a marqué à vie), a tout fait pour surprendre les novices que nous étions. Et je dois dire qu'elle a réussi. En tout cas, elle m'a fait prendre conscience d'une chose dont je ne me préoccupe pas toujours.

Quelle est cette chose? L'identité. Qui l'on est et qui l'on croit être. Comment le reste du monde nous voit.

Eh bien, j'en ai tiré les conclusions suivantes:
  • D'un: il n'existe aucune fatalité. Nous sommes qui on veut être. Si on s'écoute assez et qu'on reste cohérent sur qui on veut être profondément, sans la morale, sans se soucier du jugement d'autrui, alors on se réalisera.
  • De deux: oui, la société nous juge. Nous sommes assaillis de règles, de morales et de culture, qui finalement, nous font rentrer dans un moule. 
  • Nous en venons alors au troisième point: l'Homme est un être social. C'est important pour nous de nous sentir utile. C'est important pour nous d'être accepté dans un groupe social (en l'occurrence, notre entourage). Nous avons, en somme, besoin d'eux. Nous avons besoin d'une certaine approbation (la leur) pour sentir qu'on existe. Nous n'existons pas tout seul quand bien même nous voulons nous défaire du reste du monde. Nous existons parce que les "autres" nous voient.

La conclusion de ces conclusions? Il nous faut alors composer avec ces trois éléments pour construire notre identité.

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©TOKIARISHON Franckie


Pourquoi toutes ces réflexions et quel lien avec ce fameux cours de communication?
En fait, c'était la première fois qu'un tel challenge se présentait à moi. Et ce qui s'est passé ce jour-là, je dois le dire, a été assez révélateur sur:
  1. comment je me vois
  2. pourquoi je voudrais paraître si parfaite aux yeux des gens
  3. qui je suis réellement
  4. et qui je voudrais être après réflexion

Je partage ces questions existentielles en m'imaginant que je pourrais peut-être aider quelqu'un, quelque part, à se retrouver.....!? 😕😔

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Ce jour-là, cette femme (si spéciale) nous a donc demandé, à nous fraîchement diplômés du bac, ce que nous choisirions si nous devions nous présenter à travers un objet. Notre identité ne se limiterait donc plus aux simples faits comme le nom, l'âge, le sexe, l'origine, etc...Car oui, à bien y penser, ce ne sont que des éléments qui complètent notre identité. N'est-ce pas?


Ce jour-là, chacun d'entre nous devait donc se présenter à travers l'objet de son choix auprès de son voisin de table. Nous devions ensuite expliquer pourquoi cet objet nous définirait.
Après cela, nous devions présenter notre voisin au reste du groupe (donc l'objet qui le ou la représentait) en expliquant encore une fois, d'après ce que l'on a compris de ses propos, pourquoi le choix de l'objet en question.

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C'était une expérience à la fois formidable et stressante. C'était à mon sens, le meilleur premier contact que j'ai eu avec d'autres "humains". Enfin, je dis ça mais au fond c'était CATASTROPHIQUE! 😬  De toute ma vie, je n'ai jamais eu aussi peur de me dévoiler! Jamais, je n'ai eu une si grande envie de paraître spectaculaire. Et.....contradictoirement, le résultat était tout simplement catastrophique.


Est-ce que ce moment a défini toute ma relation envers les autres étudiants jusqu'à la fin de l'année scolaire? Peut-être. De toute façon, ça n'a plus aucune importance. C'est passé. Je n'y changerai rien.
Seulement si aujourd'hui, avec une réflexion plus poussée, je devais à nouveau me présenter de cette façon, je crois bien que je changerais "d'objet". Je changerais la manière dont j'aborderais mon identité.

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Je pars dans tous les sens! 😅 C'est ma signature. C'est déjà un point qui évoque ma personnalité.
Bon, je continue de raconter ce qui s'est passé ce jour-là, ce que j'en ai retenu et j'en viendrais enfin à ma deuxième présentation (si c'était à refaire).

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Alors quel objet nous représenterait?

Moi, j'étais tellement angoissée de ne pas trouver un objet assez percutant que j'en avais fini par choisir n'importe quoi. J'ai regardé autour de moi. Une table? Un stylo? Un tableau? Un bout de papier? Une trousse? Une porte? Une chaise? 😮 Une chaise....Une chaise, tiens! ça, ça doit être concis et court. Je n'aurais pas grand chose à dévoiler sur moi si je parlais d'une chaise.

Car oui, au fond, la peur résultait de cette envie de briller mais à la seule condition de se dévoiler. Et si je n'étais pas intéressante? Et si on me refoulait? Car oui, là était la principale question. Alors oui, hors de question de passer inaperçu également.

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©TOKIARISHON Franckie


Alors, je suis une chaise....une chaise. Bon sang! Mais pourquoi une chaise? Que c'est nul de n'être qu'une chaise! Il a fallu que j'arrange un peu mon explication.

De tous les objets sur Terre (en plus, le choix est infini), pourquoi une chaise me correspondrait le mieux? A l'époque (pour ne pas dire que j'ai choisi cet objet au hasard 😜), j'ai bidouillé une petite raison, qui au final, était bien plus révélatrice, par rapport à qui, en tout cas, je voulais paraître.
Ben...je suis une chaise parce que je suis quelqu'un de très calme. Je ne parle pas beaucoup. J'évite de trop bouger de sorte qu'on ne me remarque pas.

J'ai toujours eu ce désir de m'expliquer et d'avancer à quiconque me rencontre pour la première fois, que je suis une personne timide. Et donc, maladroite, pour ce qui allait se passer par la suite. Etait-ce pour me protéger? sans doute....

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu cette peur féroce des premières rencontres, du premier aperçu et de la première impression. J'ai toujours rêvé d'être vu, dès la première approche, comme un être unique. Comme un être singulier, un être remarquable, un être percutant. Percutant! Oui, c'est bien ça le mot. Percutant, touchant!

Alors pourquoi une chaise? Je ne pouvais pas trouver plus nul.....!? 😶

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Bref, je continue mon explication (toujours fidèle à cette fille qui part dans tous les sens! 😆) Eh oui, c'est moi!


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Je suis une chaise parce que je suis calme, silencieuse....oui, je l'ai déjà dit! Je suis une chaise parce qu'une chaise soutient. Une chaise est un objet sur lequel on peut s'appuyer. Je dirais donc que je suis une personne fiable. Bon voilà, je suis une chaise. ( Dieu que c'est nul comme objet! je suis trop bête!)
Ma présentation auprès de ma voisine de table? c'est chose faite. Voix tremblante, phrase un peu maladroite...mais au moins c'est fait.....je n'ai pas eu à dire tout cela devant tout le groupe.
Oui....profites-en bien parce que tu n'es pas arrivée au bout de tes peines!👅


©TOKIARISHON Franckie

dimanche 23 avril 2017

Pourquoi ce blog?


©Ravaloson Vaika

Depuis toute petite, je développais un goût pour l’écriture. A onze ans, je prenais une feuille, un stylo ou un crayon, et je cherchais un coin tranquille. Mes endroits préférés étaient le bord de la fenêtre dans le salon et une branche assez solide d’un arbre qui se trouvait dans notre cour.
 
J’avais besoin, lorsque j’écrivais, de sentir la brise traverser ma peau et d’avoir le ciel à portée de vue. Cela me donnait un sentiment de liberté fantastique. Mon caractère de rêveuse s’est certainement révélé à ce moment-là. Pour moi, c’était cela « se connecter ».

Jamais je ne préparais de sujet au préalable. Le matin, dès que l’envie me prenait, je rejoignais ma petite fenêtre ou ma branche d’arbre. Puis je me laissais aller à mes réflexions d’enfant sans trop de sérieux. Cela dit, mes propos me tenaient à cœur. 😇



Lorsque je voulais le calme absolu, mon choix se portait plus sur la branche d’arbre. A ce moment-là, personne ne savait où me trouver. Je me sentais totalement libre, libre d’exister, libre de vivre la vie telle que je la voyais.





Toujours attirée par le ciel, les étoiles et la lune, je ne cessais d’évoquer ce que ces trois éléments m’inspiraient. 😛 Est-ce classique ? Est-ce niais ? Est-ce sans personnalité ? Je n’en sais rien. Pour moi, c’était moi. 

Lorsque je n’écrivais pas, je dessinais. Seulement voilà, je ne suis pas une bonne dessinatrice. Je me rends très vite compte que mes outils à moi sont les mots. Mon imagination ne va jamais très loin lorsque je dessine. En revanche, dès que je pense à un mot, mon esprit divague assez rapidement.😌

D’ailleurs, je ne suivais jamais aucune structure lorsque j’écrivais. Aujourd’hui encore, je fais de cette sorte de brouillon d’idées ma signature. 😜 Si bien que je m’exprime d’une manière tout à fait bancale lorsque je me mets à discuter oralement. 

J’écris et je m’exprime comme je pense, j’écris comme je flâne…sans direction précise….et mon esprit s’envole ! …bien qu’à ce moment-là, paradoxalement, je me retrouve face à mon «moi intérieur ».



©TOKIARISHON Franckie



Ce qui était important pour moi, en plus du vent qui me caressait le visage et du ciel qui me faisait rêver, c’était la musique. 🎧 J’aimais ramener avec moi, un petit walkman puis plus tard un baladeur CD que je partageais avec ma grande-sœur et mon grand-frère.🎧 

J’aimais écouter entre autres Francis Cabrel, Hélène Segara, Bryan Adams, The Cranberries, Michael Bolton…..et aussi un célèbre poète malgache du nom de Georges Andriamanantena alias Rado, qui me faisait vibrer avec son fameux « Etsy Matoria ». (Traduction : viens, dors !) Tout cela me donnait une impression de légèreté si agréable ! 😍
  
(⬇⬇Le poème de Rado en-dessous⬇⬇)




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Et voilà, j’ai continué comme cela jusqu’à mes 14 ans où j’ai alors dû déménager et changer de pays.

Avec un peu moins d’intimité mais toujours cette envie féroce de m’exprimer à travers l’écriture, je prenais un autre baladeur CD que je piquais à mon petit-frère. 😝 Et je me mettais à écrire dans cette mezzanine devenue mon nouveau repère.

A l’époque, j’écrivais surtout pour parler de mes difficultés d’adaptation, de mon mal du pays et des souvenirs nostalgiques de ce que fut mon « heureuse » enfance. 😔 

Cela a certainement dû m’enfermer dans un monde de mélancolie que je continue aujourd’hui de nourrir à travers mes écrits. Etait-ce une mauvaise thérapie m’éloignant de ma nouvelle vie, et qui visiblement, a rendu mon adaptation si difficile ? Probablement. 

Cela explique en partie pourquoi j’ai voulu retourner vivre dans mon pays natal après dix ans de vie dans un pays que je n’ai apparemment jamais appris à apprécier. 

Cela dit, je ne regrette pas le moins du monde, la personne que je suis devenue. Cet être resté fidèle à la petite fille rêveuse que j'étais, à la recherche d’une vie simple. 😎

Depuis mes 16 ans (je ne sais pas pourquoi mes 16 ans, j’aime souvent prendre cet âge comme repère. C'était sans doute un âge révélateur pour moi 👅), j’écrivais souvent mais  je traitais malheureusement toujours du même sujet.  Cette idée qu’une vie merveilleuse, telle que je l’ai vécue à 12 ou 13 ans, m’attendait. Et donc, que cette période de tristesse et de mélancolie allait un jour prendre fin.

Comme je l’ai entretenue, bien entendu, cette mélancolie ne m'a jamais quittée.

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©TOKIARISHON Franckie


Je rêvais de créer un blog sur internet, en espérant que l’incomprise que j’étais, allait enfin pouvoir s’ouvrir au reste du monde. Ainsi, qu’on allait enfin me connaître pour celle que je suis vraiment.😕

Bizarrement, une étrange dualité naquit en moi. Je souhaitais qu’on me connaisse mieux tout en ne voulant pas me révéler totalement. 😑

Pour quelles raisons ?  Eh bien parce qu’au fond, c’était pour moi, une preuve d’une grande naïveté que d’imaginer qu’il me suffit d’écrire sur qui je suis pour qu’on me reconnaisse enfin (besoin d’une certaine reconnaissance 😑 ). Ce serait alors une faiblesse de vouloir être plus extravertie. 

Un blog sur internet ? ça me tente dangereusement mais il est en fait hors de question de me lancer. J’ai alors repris mes malheureux cahiers et j'ai continué d’écrire pour moi. Pour moi ? Je n’en étais plus sûre. En fait, l’adolescence a fait que l’écriture devienne surtout une sorte d’échappatoire mais surtout un moyen de gonfler mon égo. 😵

Je voulais écrire dans des cahiers qui restaient au fond de mon tiroir tout en espérant qu’un jour, quelqu’un d’autre les lirait pour se rendre compte de ma grande sensibilité.😏

A 20 ans, je lisais et relisais ces cahiers comme pour me rappeler qui j’étais. Et j’étais souvent hilare de me rendre compte à quel point je n’étais qu’une gamine persuadée d’écrire comme un adulte. 😳

Avec un peu de recul, j’étais fière de moi mais j’étais aussi un peu honteuse de remarquer à quel point je mendiais l’amour. 😥 Suite à cela, je voulais m’améliorer. Je voulais écrire uniquement pour évacuer ce que je ressentais. Ecrire pour exister, écrire pour apprendre à m’aimer. Ecrire pour restituer cet amour-propre qui me faisait visiblement défaut.

A 22 ans, j’ai laissé tomber mes cahiers pour enfin « vivre ma vie » 👍 au lieu de juste l’écrire. Et puis aujourd’hui, j’ai eu comme une révélation. Je réalise que je suis faite pour écrire. Je réalise que l’écriture fait partie de ma vie, qu’elle fait partie de mon identité. Je réalise que si je veux faire face à « mon être profond », je dois écrire.


©TOKIARISHON Franckie


Pour moi, l’écriture est un moyen d’expression. L’écriture sert de support à un cerveau qui divague facilement et qui oublie vite ce qui lui semble essentiel. Alors tant pis si le blog révèle quelque peu ma sensibilité. 😉 Tant pis si le blog démontre une fragilité me laissant sans protection face au monde extérieur…tant pis !

Je vis…j’écris… ! 😊 J’écris pour exister et j’aurais au moins vécu comme je le voulais….quitte à me dévoiler….je suis qui je suis et je n’ai plus peur de le montrer. Et voilà ! Je fais à nouveau face à cette réalité qui m’anime ! Bonjour et bienvenue dans mon monde ! 😊